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Les classes de neige en danger? De plus en plus d'écoles décident de ne plus en organiser: "Il y a aussi l'intérêt pédagogique"

Certaines écoles ont fait le choix de ne plus organiser de classes de neige. Les prix de ces voyages ont augmenté, de 500 euros en 2020 à 600 euros par enfant cette année, pour prendre l'exemple de l'école de Wépion. Un montant qui devient impayable pour les parents.

De ce fait, l'établissement a décidé de renoncer à ces séjours à la montagne. Cette année, les enfants de 6ème primaire sont partis 3 jours à l'Euro Space Center. Le coût de ce voyage est nettement plus abordable : 200 euros par enfant. L'an dernier, ils ont fait un stage de sport de 5 jours avec l'Adeps. 

Sébastien Eeckhoudt, le directeur de l'établissement, explique son choix par une réflexion profonde. "On s'est demandé s'il y a du sens de faire des activités pédagogiques beaucoup plus loin que chez nous. Il y a aussi la question environnementale et le fait que nous sommes dans une institution publique et que cela doit être accessible à tous."

"Ce n'est pas qu'une question d'accessibilité financière", ajoute le directeur. "Il y a aussi l'intéret pédagogique. Faire du ski, oui, mais est-ce qu'on va retirer des réels apprentissages en classes porteurs de sens ?"

Toutes les écoles n'y renoncent pas

D'autres écoles, au contraire, décident de maintenir ce genre de voyage. C'est le cas de l'école libre Saint-Martin de Cortil-Wodon, à Fernelmont. Pour Catherine Delvaux, institutrice en 6eme primaire, ce voyage est nécessaire pour l'expérience qu'il apporte aux enfants.

"Des enfants m’ont dit : 'C’est l’unique chance qu’on a d’aller en montagne'", confie l'enseignante à notre micro.

Expérience unique, ce voyage offre l'opportunité aux jeunes élèves de découvrir un lieu et des choses qu'ils ne peuvent pas rencontrer dans notre pays. "Qu’il y a de la neige ou pas, on sera quand même content parce que ça reste un paysage complètement différent de ce qu’on connait. C’est d’autres paysages, d’autre végétation, d’autres façon de vivre. On va aller voir la vie en montagne, une fromagerie… On pourrait aller les voir ici, mais le dépaysement joue beaucoup sur notre choix."

"On n’aurait peut-être pas choisi si loin", admet Catherine Delvaux. "Mais c’est parce que c’est un vrai petit village et on aime bien prendre un village typique. Tout ça fait partie de nos choix."

Le comité des parents, avec le soutien de l'établissement, a organisé toutes sortes d'activités pour diminuer les coûts. Le séjour revient à 410 euros par enfant.

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