Partager:
L’écart salarial entre hommes et femmes s’est maintenu à 7 % en 2023, après la correction pour la durée de travail, selon les dernières données de l’Office national de Sécurité sociale (ONSS) communiquées jeudi par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH). Sans correction pour la durée de travail, ce chiffre atteint 19,5 %.
L’écart salarial est ainsi resté stable par rapport à 2022. Des baisses continues avaient été observées les années précédentes, l’écart passant de 9,1 % en 2019 à 8,5 % en 2020, puis à 8 % en 2021.
Derrière ces moyennes se cachent des différences importantes selon les statuts et les secteurs, note l’IEFH. Dans le secteur privé, l’écart salarial corrigé atteint 10,1 %, tandis qu’il s’établit à 3,9 % dans le secteur public. En outre, parmi les différentes catégories de travailleuses, ce sont les ouvrières du secteur privé qui font face à l’écart salarial le plus important. Concrètement, une ouvrière du secteur privé gagne en moyenne près de 20 % de moins par heure qu’un ouvrier après correction pour la durée de travail.
« Les ouvrières constituent un groupe particulièrement exposé aux inégalités. Les aides ménagères ou encore les ouvrières de production exercent souvent des emplois précaires, à temps partiel, et dans des conditions de travail exigeantes. Les salaires modestes accentuent leur vulnérabilité économique », note le directeur de l’Institut, Michel Pasteel.
« Les données de l’ONSS utilisées par l’IEFH se basent sur l’ensemble des salaires versés en Belgique », précise la porte-parole de l’Institut, Véronique De Baets, pour expliquer les différences de chiffres parfois observées lorsque l’on fait mention de l’écart salarial. Le calcul de l’IEFH est par ailleurs établi sur une base annuelle et permet ainsi de « mieux tenir compte des primes éventuelles et des temps partiels », précise-t-elle.



















