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Que ce soit dans les librairies, dans les supermarchés et dans toute sorte d'autres petits commerces, les tickets à gratter de la Loterie Nationale ont une visibilité qui semble sans limite. A tel point qu’on les retrouve aussi dans nos festivals belges.
Les plus connus ont tous un partenariat avec l’opérateur public. Notre équipe a fait un test durant le festival de Dour, très populaire auprès des jeunes.
Là, un énorme stand de carte à gratter de la Loterie est installé et les festivaliers sont nombreux à y faire la file. En se renseignant auprès d'une des vendeuses, on apprend que tout le monde peut en acheter à condition d'avoir 18 ans.
Mais dans les faits, ce n'est pas aussi rigoureux. Devant notre caméra, un jeune de 15 ans est sorti avec un ticket.
Le constat est clair : pas de risque zéro pour les mineurs avec ces tickets à gratter de la Loterie Nationale. Cette problématique soulève donc la question du contrôle du marché. Alors que le secteur privé est régulé par la Commission des jeux de hasard et d’argent. Chez L’opérateur public en revanche. Seule Scooore, la filiale de paris sportifs, est soumise à son contrôle.
"La Loterie a un système de contrôle tout particulier puisqu’elle rend compte à son Conseil d’administration et puis à son ministre et au gouvernement, mais elle n’est pas régulée comme les autres opérateurs", explique Magali Clavie, la présidente de la Commission des jeux de hasard.
À une exception près, l’Opérateur public contrôle donc toute son offre de jeux. Notre test l’a montré. C’est une autorégulation qui interpelle dans un contexte où son offre de jeux est de plus en plus diversifiée.
Tant que ça rapporte, on ferme les yeux. C'est ça, la Belgique ! Et puis, les "magasins de nuit" sont très peu contrôlés : non seulement les mineurs peuvent y acheter des tickets de jeux, mais aussi de l'alcool. Nos mois ne sont que des théories peu ou mal appliquées.
roger rabbit