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En février 2010, il y a 15 ans, un train ne respecte pas un feu rouge et percute un autre convoi : il y aura 19 morts. Un traumatisme qui a provoqué une remise en question sur la sécurité. À la suite d’une commission d’enquête parlementaire, il est décidé de développer le système TBL1+, avant de le remplacer par le système européen ETCS.
« L’ancien système, le TBL1+, il opérait en contrôle à quelques centaines de mètres d’un feu rouge, s’assurant que le train allait bien freiner, et s’il ne le faisait pas, amorcer alors un freinage d’urgence. Ici, on a une surveillance qui se fait à tout moment, donc pas uniquement en amont d’un aiguillage, mais aussi en pleine voie. Et le système va, par exemple, veiller que le train respecte parfaitement la vitesse ou qu’il ne rattrape pas un train qui se trouve devant lui », précise Frédéric Sacré, porte-parole d’infrabel.
« Le serveur va envoyer au train toutes les informations sur sa route »
Le chantier a duré 10 ans et a impliqué 1.500 collaborateurs d’Infrabel. Il a fallu équiper l’ensemble du réseau de ces boîtiers, plus de 48 000. Ce qui permet de contrôler et, si nécessaire, d’adapter la vitesse du train. « Le serveur va envoyer au train toutes les informations sur sa route. Des informations sur la vitesse, la déclivité, des informations de freinage, sur la tension de la caténaire. Ainsi, l’ordinateur de bord du train sait en permanence tout ce qui va se passer », note un conducteur.
Le système n’intervient pas seulement en cas de danger, il donne également en permanence des informations au conducteur sur la vitesse maximale. Plus de risque, donc, de rater un panneau.
Diviser le risque d’accident par 16
Hassan conduit l’un des quatre trains chargés de contrôler le bon fonctionnement de l’ETCS. « Nous, on passe, en activant le système de mesure, on passe sur ces installations pour vérifier le bon fonctionnement avant de mettre tout ça en service pour la circulation générale des trains ».
Selon Infrabel, l’ETCS permet de diviser le risque d’accident par 16. Et au-delà de la sécurité, le système européen permet d’accueillir plus facilement des trains étrangers La Belgique est le deuxième pays européen, après le Luxembourg, à avoir équipé tout son réseau. Pour que l’ensemble fonctionne, il faut que les trains soient adaptés à l’ETCS. Ce sera le cas, selon la SNCB, avant la fin de l’année.
















