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Être riche, le secret pour vivre plus longtemps ? Une étude sur le sujet vient de sortir et elle est sans appel

Par RTL info avec AFP
En France, les plus riches vivent jusqu’à 13 ans de plus que les plus modestes, révèle une étude. Accès aux soins, conditions de travail et comportements à risque creusent un fossé d’espérance de vie qui ne cesse de s’élargir.

Pour espérer vivre vieux, mieux vaut être riche : une étude de l’Insee publiée lundi confirme l’écart persistant d’espérance de vie entre les personnes modestes et aisées en France, une différence liée notamment à l’accès aux soins et au degré de risques professionnels.

« Sur la période 2020-2024, l’écart d’espérance de vie à la naissance entre les 5 % des plus modestes et les 5 % des plus aisés était de 9 ans chez les femmes et de 13 ans chez les hommes », précise l’institut national de la statistique et des études économiques.

Le risque de décès, à 50 ans, est quant à lui 7 fois plus grand chez les hommes les plus modestes (dont le niveau de vie moyen est de 497 euros par mois) que chez les plus aisés (dont le niveau de vie moyen est de 6.427 euros par mois). Chez les femmes, ce risque est, à 55 ans, six fois plus grand, ajoute l’étude.

Pour expliquer cet écart, l’Insee pointe en premier lieu les difficultés financières qui peuvent limiter l’accès aux soins : 3,2 % des personnes parmi les 20 % les plus modestes déclarent ainsi avoir renoncé pour des raisons financières à des examens médicaux (hors soins dentaires) contre 1,8 % de l’ensemble de la population.

Les cadres sont par ailleurs moins soumis aux risques professionnels (accidents, maladies, etc.) que les ouvriers. Les comportements à risque pour la santé sont par ailleurs plus fréquents chez les non-diplômés ou diplômés pré-bac que chez les diplômés, avec 21 % des premiers fumant quotidiennement contre seulement 13 % des diplômés du supérieur.

Loin de s’atténuer, l’écart d’espérance de vie entre les plus aisés et les plus modestes s’est accru ces dernières années, selon l’Insee. Entre les périodes 2012-2016 et 2020-2024, il est ainsi passé de 8,3 ans à 8,7 ans chez les femmes et de 12,7 ans à 13 ans chez les hommes.

Pour l’Insee, cette hausse « signifie que la part des causes de décès les plus inégalitaires socialement a augmenté entre 2012-2016 et 2020-2024 et/ou que certaines causes de décès sont devenues davantage marquées socialement. »

Autre point relevé par l’Insee, même avec un niveau de vie moins élevé, les femmes vivent plus longtemps que les hommes riches. Seules celles se situant parmi les 30 % les plus modestes vivent en moyenne moins longtemps que les hommes appartenant aux 5 % les plus aisés.

Cette longévité des femmes s’explique notamment par un « meilleur suivi médical, en particulier pendant leur vie féconde » et leur « durée de travail (hebdomadaire ou tout au long de la vie) plus faible que celle des hommes, ce qui réduit ainsi leur exposition à des risques professionnels ».

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