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Les travailleurs du non-marchand ont défilé à Bruxelles ce jeudi matin pour être pris en compte par les différents niveaux de pouvoir. Les besoins de services de proximité augmentent. On pense aux maisons de repos, à l'aide à la jeunesse ou à l'aide aux personnes. Les travailleurs se sentent épuisés et incompris.
Le cortège de la manifestation du non-marchand s'est élancé ce jeudi peu avant 11h00 des abords de la gare du Nord de Bruxelles pour rejoindre la place de l'Albertine, non loin de la gare centrale. A l'appel des syndicats réunis en front commun, des milliers de travailleurs et travailleuses de ce secteur ont défilé dans les rues de la capitale pour dénoncer "les politiques d'austérité" menées par les différents niveaux de pouvoir.
Dans la foule, sont présents des puéricultrices, des aides-familiales, des aide-soignantes en hôpital, des infirmières en maisons de repos, des éducateurs en aide à la jeunesse, des formateurs dans l'insertion ou encore des travailleurs des arts.
Scandant "Du temps pour le non-marchand" et chantant qu'ils "ne lâcheront rien", les manifestants ont brandi également des pancartes. On peut lire sur celles-ci "Travailleuses épuisées = société en danger", "Quand l'injustice devient loi, résister est un devoir" ou des messages plus concis comme "Arizonaze".
On se battra jusqu'au bout
Les syndicats pointent notamment du doigt les mesures prises par le gouvernement fédéral en matière d'allongement du temps de carrière, de droits aux allocations de chômage et de travail à temps partiel. Ils réclament des conditions de travail attractives et tenables. "On est là pour défendre les gens qui travaillent dans le non-marchand, se battre pour leurs conditions de travail et aussi pour les conditions de vie de la population. Ce sont des secteurs essentiels à la population. On se battra jusqu'au bout", lance Sébastien Vause, secrétaire régional du Setca Namur, au micro de Charlotte Simonart.
D'après ce représentant syndical, les politiques menées par l'Arizona et les différents gouvernements régionaux sont "catastrophiques". "On fait des choix qui sont décidés uniquement sur des considérations budgétaires. Et, comme je le disais, si on défend des secteurs qui sont là pour la population, les attaquer, c'est attaquer la population. Donc, ce sont des choix qui sont tout à fait catastrophiques", souligne Sébastien Vause.
Le mouvement a été largement suivi : 27.500 manifestants selon la police, plus de 30.000 selon les responsables syndicaux.


















