À partir de ce 1er avril, le tabac est caché dans les magasins, mais qu'en est-il des cigarettes électroniques?

Dans cette station-service située à Jodoigne, vous aurez beau chercher, le tabac n'est plus visible. Pour servir ses clients fumeurs, cette gérante doit désormais entrouvrir des portes qui dissimulent cigares, cigarettes et autres produits dérivés. "J'ai dû faire appel au menuisier pour installer trois portes coulissantes, ce qui était le plus simple, et cela a coûté 1 300 euros", précise Isabelle Cordier, gérante de la station-service.

Réalisé aux frais du commerçant, cet aménagement est obligatoire à partir de ce 1er avril. Objectif : rendre le tabac moins visible et moins attractif. Mais les clients sont partagés sur le bien-fondé de la mesure. "Je sais que ça doit être caché, mais ce n'est pas pour ça qu'on va arrêter", "On sait que dans les magasins, dès qu'on voit quelque chose, on a peut-être un peu plus envie de l'acheter. Et ici, je pense que ça va quand même aider un peu", expliquent des clients.

Les cigarettes électroniques aussi dans le viseur

Une interdiction d'exposer qui vise aussi les vendeurs de cigarettes électroniques. Ce commerçant a été contraint de vider sa vitrine ainsi que son magasin et de cacher sa marchandise derrière des rideaux. Conséquence : depuis ce matin, les clients choisissent sur catalogue.

Depuis quelques décennies, les mesures visant à décourager les fumeurs se multiplient. Mais sont-elles réellement efficaces ? "Ces différentes mesures, on voit qu'elles ont un impact sur la consommation de tabac. Les chiffres montrent une diminution au cours des dernières décennies. Et il faut continuer à aller dans ce sens", précise Nora Mélard, experte en prévention à la fondation contre le cancer.

L'interdiction d'étalage des produits de tabac concerne également les librairies et les magasins de nuit. Autre nouveauté : dans les commerces alimentaires de plus de 400 m², la vente de tabac est désormais interdite.