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Une vaste opération baptisée PharmaWatch a permis de fermer 36 sites illégaux vendant des médicaments dangereux. En un an, 1,5 million d’euros ont été dépensés par des Belges, souvent sans le savoir, au péril de leur santé et de leur cybersécurité.
Une opération d’envergure a eu lieu, pendant près d’un an, pour cibler les sites illégaux de vente de médicaments. Après cette opération, 36 sites, qui vendaient des produits plutôt dangereux, notamment des médicaments dits de priorité 1, comme des somnifères, des psychotropes, des anabolisants ou des hormones, ont été rendus inaccessibles.
C'est le résultat de l’opération baptisée PharmaWatch qui a été menée par les services fédéraux belges. D’autres sites commercialisaient des antibiotiques ou des médicaments qui nécessitent une ordonnance, comme des traitements contre les problèmes érectiles.
Derrière ces sites, désormais inaccessibles, 9 numéros de comptes bancaires belges ont été identifiés. Seuls deux suspects ont la nationalité belge. En effet, les propriétaires de ces sites habitent en Europe, surtout aux Pays-Bas, mais d’autres vivent aussi en Russie ou en Ukraine.
Selon le SPF Économie, les consommateurs belges ont dépensé 1.500.000 euros dans l’achat de ces médicaments frauduleux... mais seulement 1% s’en sont rendus compte. Pourtant, les risques sont importants : financiers, donc, mais surtout pour notre santé. L’AF - MPS, l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, est claire : ces médicaments, achetés sur un site illégal, ne sont pas contrôlés. Impossible d’assurer leur qualité ou de recevoir des pour les dosages, d'où le danger
Autre risque, pour notre sécurité en ligne, puisqu’on s’expose à des arnaques, nos données personnelles pourraient plus facilement être subtilisées.
Comment éviter de se faire avoir ?
Premier élément qui doit alerter : le fait que le site vende des produits soumis à prescription médicale : un acte interdit en Belgique. La seule possibilité, c’est la réservation en ligne de ce genre de médicaments, mais leur retrait doit se faire en pharmacie physique.
Méfiance aussi si la plateforme propose de consulter un médecin à distance pour recevoir une prescription, ou s'il y a des fautes d’orthographe, et de trop grosses promotions.
Alors, certaines pharmacies sont bien autorisées à vendre des produits en ligne, mais seulement ceux en vente libre et leur site doit obligatoirement afficher un logo bleu ou vert de l’AF-MPS.



















