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Environ 400 personnes se sont rassemblées mardi midi au Mont des Arts, à Bruxelles, à l’appel de plusieurs organisations de journalistes belges, européennes et internationales, pour rendre hommage aux reporters tués dans la bande de Gaza.
Le rassemblement a été organisé après la mort d’Anas al-Sharif, journaliste d’Al Jazeera, tué le 10 août par une frappe israélienne devant l’hôpital Al-Shifa à Gaza. Depuis, plusieurs autres journalistes ont perdu la vie. Lundi, cinq reporters ont encore été tués lors d’une frappe visant l’hôpital Nasser, à Khan Younes.
Après les discours des représentants des différentes organisations, les noms de 219 journalistes tués depuis octobre 2023 ont été lus, suivis d’une minute de silence. « Le silence et la censure ne triompheront pas face à l’engagement des journalistes pour la vérité et la mémoire », ont rappelé les organisateurs.
« Il est important de venir aujourd’hui pour trois raisons », a déclaré Sarah Freres, présidente de l’Association des Journalistes Professionnel.les (AJP). « Premièrement, montrer notre solidarité envers nos confrères et consœurs palestiniens, deuxièmement dénoncer leur assassinat par l’armée israélienne et troisièmement demander l’accès sans entrave et sans conditions à la presse internationale dans la bande de Gaza. »
Le cinéaste et instigateur du rassemblement Thierry Michel a souligné de son côté que « ce qui arrive n’est pas une bavure mais une stratégie pour cacher un génocide organisé ». Selon lui, « les 219 journalistes tués sont des victimes de guerre, pas des combattants. Les tuer, c’est vouloir éradiquer la mémoire du génocide en cours ».
L’initiative a été portée par l’AJP, la Vlaamse Vereniging van Journalisten (VVJ), la Fédération européenne des journalistes (FEJ), la Fédération internationale des journalistes (FIJ), la Société des journalistes de la RTBF (SDJ-RTBF), le Syndicat des journalistes palestiniens et l’Association de la presse internationale (API).
Yousef Khader Habache, représentant européen du syndicat palestinien des journalistes, a annoncé des projets pour envoyer un bateau vers Gaza « afin de briser le siège », précisant que davantage de détails seraient communiqués dans les prochaines semaines.
Les organisations ont exigé « la fin de la guerre et des assassinats de journalistes », tout en dénonçant « le silence des autorités occidentales », qualifié de « complicité objective ». Elles estiment que les institutions européennes et la communauté internationale partagent une part de responsabilité.
