Partager:
Le bourgmestre de Charleroi a présenté ce vendredi matin le budget qui sera soumis au vote au prochain conseil communal. C’est un budget à l’équilibre, mais la Ville va devoir faire un gros effort avec 40 millions d’euros à trouver pour respecter ses engagements par rapport à la Wallonie et au plan oxygène qui octroie des emprunts aux grandes villes.
Charleroi compte aller chercher ces quelque 40 millions à l’aéroport de Gosselies. En effet, il s’agit de la seule entreprise qui est visée. Mais comment les obtenir concrètement ? La Ville propose de réclamer 3 euros pour chaque passager au départ. Ce montant allant directement dans les caisses de la ville.
Une décision qui surprend l’aéroport
L’aéroport a réagi et se dit surpris par les montants, d’autant que des taxes fédérales existent, notamment la taxe à l’embarquement et que cette dernière a augmenté. Et que d’autres taxes vont encore augmenter.
La taxe dont il est question ici pour Charleroi a été validée par le collège communal et doit encore être soumise au vote du conseil le 15 décembre prochain.
« Ça nous semblait juste »
Le bourgmestre Thomas Dermine la défend, et parle de justice dans la fiscalité : « Pour nous c’était hors de question de rajouter encore des taxes sur les citoyens, ou de créer des nouvelles taxes au niveau communal sur les entreprises et les PME. »
L’aéroport apparaît en revanche comme une opportunité intéressante : « On a exploré la possibilité d’introduire une redevance, parce que la ville subit une série de nuisances et d’impact sur le charroi, sur ses services de police. Et donc effectivement ça nous semblait juste au niveau local. »
Le bourgmestre clarifie la faisabilité de la mesure : « On a calibré le montant de la taxe sur le niveau de bénéfice de l’aéroport. Donc aujourd’hui si on regarde les comptes en 2024 et en 2025, on sait que l’aéroport a la capacité financière d’absorber cette taxe, et de le faire sans impacter les passagers et les compagnies aériennes. »














