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« Qu’est-ce qu’on va offrir à nos enfants ? » : entre colère et épuisement, les travailleurs manifestent pour des raisons très personnelles

Par RTL info avec Roxane Josse et Michaël Harvie
Des milliers de travailleurs ont convergé mardi vers la capitale pour dénoncer leurs conditions de travail et un avenir qu’ils jugent de plus en plus incertain. Infirmières, aides familiales, jeunes et plus âgés... tous partagent la même inquiétude.

Des milliers de manifestants ont pris le train ce mardi pour rejoindre la manifestation nationale organisée à Bruxelles. Des travailleurs bien décidés à se faire entendre et à exprimer un certain ras-le-bol. Ils sont partis d’un peu partout, comme Namur ou Charleroi.

Yannick est infirmière à domicile depuis 1997. Avec ses collègues, elle a pris le train depuis la gare de Namur pour rejoindre la capitale avec un objectif: faire passer un message fort. « Nous sommes infirmières à domicile et travailler jusqu’à 67 ans, c’est quand même très difficile pour nous. J’espère qu’il y aura énormément de personnes aujourd’hui », lance-t-elle.

C’est vraiment impressionnant

Arrivés à la gare de Bruxelles Nord, les manifestants s’étonnent de l’ampleur du mouvement. Les couloirs sont bouchés par le monde. Cindy, infirmière à domicile également, participe à sa première mobilisation : « Moi, c’est ma première manifestation et ne fut-ce que le bruit, le nombre de personnes, le train bondé, la chaleur, attendre dans la gare parce qu’on ne sait pas sortir, c’est vraiment impressionnant et ça montre que vraiment tout le monde est concerné et que cette manifestation est fort importante ».

Futur incertain

Une manifestation qui mobilise aussi les jeunes travailleurs. Priscilla est aide familiale depuis 6 ans, elle s’inquiète surtout pour l’avenir de ses enfants : « Je viens pour moi tout d’abord et surtout pour mes enfants, qu’est-ce qu’on va leur offrir à ces enfants-là, pour les personnes âgées, pour qui on travaille justement, qui ont des petites pensions et ça devient invivable pour tout le monde ». « Je pense qu’on est un peu toutes à bout ».

Dans le cortège, c’est à coups de sifflet, de pancartes et de trompettes que le groupe compte bien se faire entendre.

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