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De nombreuses plateformes étrangères, comme Amazon ou Shein, vendent leurs produits sur le sol belge à petits prix. Mais de nombreux colis, qui coûtent moins de 150 euros, échappent aux contrôles de douane. Une situation que veut changer l'Union européenne.
Shein, Amazon, Temu... L'avantage de ces plateformes néanmoins controversées ? Leurs prix excessivement démocratiques, qui attirent de nombreux Belges. Souvent, les colis commandés et importés coûtent moins de 150 euros et échappent à tout droit de douane. Ce qui explique d'ailleurs leurs prix. En effet, 97 % de tous les colis qui passent la douane européenne ne sont pas taxés. Une situation que l'Union européenne veut changer.
Qui cela concerne ?
On estime que 70 % des Européens achètent en ligne. En 2024, plus de quatre milliards et demi d'articles du genre ont été importés dans l'Union européenne, c'est deux fois plus qu'en 2023 et quatre fois plus qu'en 2022... Les ventes ne cessent d'augmenter. Un marché très lucratif pour les Chinois puisque 90 % de ces petits colis viennent de leur pays.
Selon le SPF Économie, trois Belges sur quatre achètent en ligne. Un chiffre bien au-dessus de la moyenne européenne. D'après Comeos, un milliard de colis ont été importés chez nous en 2024, avec un tout petit pourcentage : à peine 0,005 % de contrôles.
Qu'est-ce que cette taxe sur ces importations va permettre ?
Selon la Commission européenne, supprimer ce seuil de 150 euros rapportera près d'un milliard d'euros. De l'argent qui permettra justement de financer des contrôles plus poussés et de mieux protéger les mineurs. Aujourd'hui, de nombreux colis ne répondent pas aux normes européennes, sont dangereux pour la santé des consommateurs ou l'environnement. Bien souvent, il s'agit également de contrefaçons.
Une enquête va par ailleurs être menée contre Shein au sujet de la protection des consommateurs... Alors qu'une autre est en cours contre Temu, suspecté de vendre des produits illégaux.
Le but est aussi de lutter contre la concurrence déloyale. Les commerçants qui respectent la législation européenne, les Belges donc notamment, se plaignent depuis longtemps de cette concurrence qui plombe leur chiffre d'affaires.