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Ce mardi est un jour de manifestation nationale : dans les rues de Bruxelles, des milliers de personnes défileront pour protester contre toute une série de mesures que va prendre le gouvernement De Wever. Dans cette foule, de nombreux profils divers et variés, avec une foule de secteurs représentés pour demander au gouvernement de revoir ses mesures d’austérité.
Il y aura beaucoup d’enseignants, de soignants aussi, et pour cause : dans les soins de santé, il faut trouver plus de 900 millions d’euros en 2026, près de 87 millions d’économies dans le secteur de l’éducation.
La reconnaissane manque aux enseignants
William, 36 ans, est professeur de science depuis 8 ans à Saint-Gilles et rencontre des problèmes tous les jours dans son job d’enseignant, à commencer par les locaux bien trop vétustes pour travailler dignement. « Parfois c’est malheureusement jusqu’à des choses assez graves comme un tableau qui peut tomber, une fenêtre qui peut tomber dans les salles de classe à cause de la vétusté et du manque de moyens qu’on a pour tenir ces quatre murs. C’est vraiment très grave, je sais que dans des écoles sur Bruxelles et ailleurs il y a des locaux ou des étages qui sont condamnés. Je sais qu’il y a des chauffages qui tombent en panne régulièrement en période d’hiver. De ce fait, soit les cours sont suspendus, soit ils sont donnés dans le froid. On fait les efforts qu’on est capable de faire, mais il y a encore des grosses difficultés et des gros manques de moyens pour les bâtiments scolaires », note cet enseignant, alarmé.
La vétusté dans nos écoles c’est un problème, mais il y en a d’autres : la pénurie, la charge de travail et enfin la reconnaissance. La pénurie est un véritable problème dans le fondamental car souvent invisible. En effet, les élèves d’un prof absent sont pris en charge par un ou une collègue.
Dans le secondaire, quand un enseignant est absent et pas remplacé, les élèves sont libérés, mais la matière n’est pas vue. La charge de travail ne cesse de s’alourdir : on a parlé des deux heures supplémentaires à prester dans le secondaire supérieur dès l’année prochaine, mais ce qui pèse, c’est l’administratif.
Enfin, il y a la reconnaissance du travail, l’image renvoyée vers le monde extérieur qui ne cesse de se détériorer. Le prof, cette personne toujours en congé et qui ne travaille pas énormément, le monde enseignants le confirme, c’est peut-être le problème numéro un.



















