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12 000 euros d’arriéré, c’est la somme qu’attend Olivier Grégoire, kinésithérapeute à Lodelinsart. Autant de factures qui tardent à être payées. 60 % de sa patientèle est affiliée à Solidaris. Le kiné pioche dans ses réserves pour ses frais et ses crédits, comme les 1800 euros par mois pour son cabinet. « L’année dernière on avait déjà commencé ce problème-là et ici ça s’accentue parce que bon, les factures il faut les payer et voilà, les mensualités, si moi je ne les paye pas je vais avoir des problèmes donc je me retrouve en négatif parce qu’une mutualité la plus importante ne me paye pas » , explique-t-il.
« Nous nous excusons »
L’indépendant a reçu une lettre officielle de Solidaris il y a quelques jours. La mutuelle admet du retard. Les 15 000 kinés wallons sont impactés, sauf ceux de la province de Luxembourg. « Les délais réglementaires pour honorer ces factures sont les suivants : dès l’instant où une facture nous est introduite, elle doit être payée dans le mois suivant. Et dans l’état actuel des choses, les délais ne sont pas respectés. Nous le déplorons, nous le regrettons et nous nous excusons auprès des kinés », détaille Bruno Deblander, responsable communication externe chez Solidaris.
Un retard de digitalisation
Ce n’est pas une question de finances, explique la mutualité socialiste, pourtant reconnue comme entreprise en difficulté. Il y a eu plus de factures, de nouvelles règles et avant tout une trop lente évolution dans l’encodage. « Nous avons surestimé la vitesse de la digitalisation dans le secteur. Il faut constater que le secteur devrait être digitalisé et complètement digitalisé ou largement digitalisé depuis plusieurs mois. Ce n’est pas le cas et ce n’est pas le cas parce qu’un certain nombre de logiciels utilisés par les kinés ne sont toujours pas reconnus par l’Inami », pointe Bruno Deblander.
« Je suppose qu’ils vont commencer à payer beaucoup plus rapidement et à s’informatiser. S’il n’y a pas de problème avec les autres mutuelles, c’est qu’il y a une solution quand même », lui répond Olivier Grégoire.
Solidaris promet la fin des retards dans deux mois.

















