Accueil Actu Belgique Société

"Stop aux agressions, stop aux intimidations": les agents pénitentiaires crient leur désarroi face à la situation dans les prisons

À la suite de différentes agressions à l'encontre de gardiens pénitentiaires, ceux-ci ont débuté une grève dans les prisons ce dimanche à 22 h. Pendant 24h, les agents dénoncent ces actes de violence, mais aussi la surpopulation carcérale et le manque de formation des plus jeunes gardiens. 

Une grève de 24 heures a débuté ce dimanche à 22 h dans les prisons, pour protester contre les agressions subies par le personnel pénitentiaire. Les syndicats avaient déposé un préavis de grève après le dépôt d'un cocktail Molotov devant le domicile d'un des membres du personnel de la prison de Haren. Les faits s'étaient déroulés dans la nuit du 14 au 15 janvier.  

Plusieurs agressions contre des agents 

L'action veut dénoncer les agressions commises contre le personnel à l'intérieur comme à l'extérieur des établissements pénitentiaires. Les grévistes sont rassemblés ce lundi à la prison de Haren. Les travailleurs veulent attirer l'attention du ministre de la Justice sur les problèmes de sécurité que connaissent ces gardiens, à l'intérieur comme à l'extérieur de la prison.

[scald=3924218:full]

Trois incidents sont arrivés récemment : le premier cité ci-dessus, mais également, trois voitures ont été incendiées sur le parking de la prison de Haren et en Flandre, c'est la voiture d'un gardien de prison qui a également été brûlée fin novembre. Pour ces gardiens, quand c'est trop, c'est trop. "Ces derniers événements, c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. On ne se sent plus en sécurité, les agressions physiques et verbales ne font qu'augmenter. La population carcérale est de plus en plus agressive et violente. Ce n'est plus tolérable ni acceptable", déclare Mohamed Bercha, président de la CSC pour les prisons bruxelloises et agent pénitentiaire."

Stop aux agressions, stop aux intimidations et stop aux représailles à l'extérieur

Pour Grégory Wallet, secrétaire fédéral CGSP, il est nécessaire de mettre certaines mesures en place et de mieux préparer les jeunes gardiens notamment. "Stop aux agressions, stop aux intimidations et stop aux représailles à l'extérieur. On se rend compte que la violence va crescendo. Maintenant, elle va également à l'extérieur des établissements pénitentiaires. Il faut réagir très vite."

Il ajoute : "Depuis l'ouverture, Haren est un fiasco. Cela a été ouvert trop vite, dans l'urgence, dans le cadre des attentats de Bruxelles. Beaucoup de jeunes, de 18-19 ans, ont été engagés après une formation de seulement huit jours. Ils se retrouvent face à un univers carcéral qu'ils ne connaissent pas, ce n'est pas possible."

Ce mouvement a des conséquences sur la prison de Haren ce jour, à savoir qu'il n'y a pas de visites pour les détenus, ni d'activités. Les sévices de base eux, sont maintenus. 

L'administration pénitentiaire annonce travailler sur un plan d'action mais elle déplore l'absence de services minimum ce lundi dans certains établissements. Au total, plus de 12 prisons ont été touchées par cette grève.

À lire aussi

Sélectionné pour vous