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Les changements de politique du gouvernement rajoutent une dose de stress aux enseignants, déjà sous pression. L’enquête TALIS, une étude internationale menée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) auprès des enseignants et des directions d’école, met en lumière plusieurs facteurs.
Pas moins de 70 % des professeurs de l’enseignement secondaire inférieur déclarent éprouver du stress à cause d’un excès de tâches administratives. La deuxième cause la plus fréquente (59 %) est la nécessité de s’adapter aux exigences changeantes des différents niveaux de pouvoir. Sur ces deux points, la Belgique se situe nettement en dessous de la moyenne de l’OCDE. Un enseignant sur cinq dit ressentir un stress professionnel intense, un résultat proche de la moyenne internationale (19 %).
Malgré cela, 90 % des enseignants belges se disent satisfaits de leur travail, un chiffre comparable à la moyenne de l’OCDE (89 %). Fait remarquable, 69 % d’entre eux se déclarent satisfaits ou très satisfaits de leur salaire, soit une proportion bien supérieure à la moyenne de l’OCDE (39 %). Entre 2018 et 2024, la satisfaction des enseignants vis-à-vis de leur rémunération a progressé de cinq points de pourcentage.
En revanche, seuls 15 % des enseignants estiment que la société valorise leur profession, contre 22 % en moyenne dans les pays de l’OCDE. Et 13 % à peine ont le sentiment que leur contribution est reconnue par les décideurs politiques.
L’étude met également en évidence la diversité croissante du public scolaire en Belgique. Ainsi, 56 % des enseignants travaillent dans une école où plus de 10 % des élèves ont une langue maternelle différente de la langue d’enseignement, soit plus du double de la moyenne de l’OCDE (25 %). Par ailleurs, 76 % exercent dans un établissement comptant plus de 1 % d’élèves réfugiés, contre 47 % en moyenne dans les pays de l’OCDE. Depuis la précédente enquête TALIS, réalisée en 2018, ces deux données ont respectivement augmenté de 18 et 19 points de pourcentage.
