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Près de 150.000 Belges ont participé à l’édition 2024 du Moniteur de sécurité. Cette vaste enquête brosse un portrait détaillé du sentiment de sécurité, des formes de criminalité, ou encore des habitudes en matière de dépôt de plainte.
Le Moniteur de sécurité est une enquête bisannuelle d’envergure nationale, initiée par la Police Fédérale en collaboration avec la Police Locale, le SPF Intérieur et les autorités locales. L’édition 2024 a enregistré un taux de réponse de 35 % : près de 150 000 citoyens belges âgés d’au moins 15 ans ont répondu sur les 428 515 questionnaires envoyés.
Selon les résultats, 64 % des Belges déclarent ne se sentir que rarement ou jamais en insécurité. En revanche, 26 % affirment ressentir parfois ce sentiment, tandis que près de 10 % se sentent souvent ou toujours en danger.
Certains groupes sont plus concernés : 12 % des femmes et 15 % des jeunes indiquent éprouver fréquemment un sentiment d’insécurité. Sur le plan géographique, Bruxelles se démarque avec 19 % des répondants qui disent se sentir régulièrement en danger, contre 13 % en Wallonie et 7 % en Flandre.
Une cybercriminalité omniprésente
La criminalité numérique s’impose comme l’une des formes de victimisation les plus répandues. Près de la moitié des participants (48,6 %) ont été confrontés à une tentative de hameçonnage en 2024. Parmi eux, 6,8 % en ont effectivement été victimes. Les escroqueries en ligne touchent 22,4 % des sondés, et 8,2 % rapportent avoir été victimes de piratage informatique.
Comparé à l’édition 2021, le taux de déclaration d’infractions est en baisse pour la majorité des faits. Les déclarations d'hameçonnage, notamment, ont reculé de 4 %. Ce phénomène s’observe également pour des crimes habituellement très déclarés, comme les cambriolages : leur taux de signalement a chuté de 13 % entre 2018 et 2024.
Le taux de plainte est particulièrement faible pour les faits de discrimination : seuls 3 à 5 % sont signalés.



















