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Une trentaine de demandeurs d'asile, logés dans un hôtel bruxellois, retournent à la rue

Une trentaine de demandeurs d'asile ont dû quitter lundi matin l'hôtel bruxellois "Eurocap", situé dans la commune de Jette, dans lequel ils étaient hébergés depuis le 18 octobre dernier. La sortie des lieux s'est déroulée dans le calme vers 10h00 tandis que la plupart des occupants, à défaut de bénéficier d'une solution de relogement, ont été contraints de retourner à la rue.

En octobre dernier, une centaine de demandeurs d'asile avaient en effet été expulsés du bâtiment "Toc-toc Nicole", campé au 91 rue de la Loi. Quarante d'entre eux avaient été relogés dans l'hôtel Eurocap aux frais du promoteur immobilier Atenor, propriétaire du bâtiment évacué. Ce dernier avait accepté de couvrir les coûts d'hébergement pour une période de quatre mois, touchant ainsi à sa fin lundi.

Sur les quarante personnes logées dans l'hôtel bruxellois, seule une dizaine d'entre elles avaient pu intégrer le réseau de l'agence fédérale Fedasil durant cette période de quatre mois. Selon le collectif citoyen "Stop crise de l'accueil", la situation des trente occupants restants est "emblématique d'une 'crise' de l'accueil qui n'en finit pas".

"C'est la rue qui attend ces personnes", explique Andrea, membre du collectif qui soutient les exilés de l'occupation rue de la Loi depuis avril 2023. "La détresse psychologique à laquelle ils font face est immense, car il n'y a pas d'alternative à la rue cette fois-ci", ajoute-t-il.

Il rappelle que si les collectifs citoyens et associations de terrain font leur maximum pour les soutenir et faire pression sur le gouvernement, l'obligation légale de prendre en charge ces personnes revient "à l'État et à Fedasil".

"On n'arrête pas de le répéter. La situation est intenable, inhumaine, et génère des conséquences sur le long terme pour les demandeurs d'asile délaissés, ainsi que pour la société belge dans son ensemble", conclut Andrea.

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