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Le fameux point-virgule est-il en voie de disparition ? Une étude britannique montre que son usage a diminué de près de moitié en vingt ans dans les livres en anglais. La plupart des étudiants ne l’utilisent d’ailleurs quasiment jamais. Qu’en est-il chez nous ? Est-il, lui aussi, en train de tomber dans l’oubli ?
Il n’a pas disparu, mais ses jours sont-ils comptés ? Le point-virgule pourrait bien être amené à disparaître à l’avenir. Pour Michel Francart, linguiste, cette ponctuation conserve toutefois une importance non négligeable : "Le point-virgule permet de relier deux parties d’un même énoncé. Il est quand même très utile pour assurer une structuration interne dans un énoncé assez long".
Mais force est de constater que, dans les livres, il est bien moins présent qu’autrefois. "Les écrivains le jugent peu utile. Ils le trouvent, en tout cas, difficile à employer par rapport aux deux autres, à savoir la virgule et le point", ajoute-t-il.
Et dans les écrits du quotidien ? Pour ces élèves de secondaire, la réponse est catégorique : ce point-virgule, ils n’ont pas l’habitude de l’utiliser. "Je n’y pense pas forcément quand j’écris vite. Mais quand on fait des écrits, parfois, je l’utilise pour éviter les répétitions. Sinon, dans la vie de tous les jours, je ne l’utilise pas du tout", explique une élève.
"Je crois que la plupart des utilisateurs du français aujourd’hui connaissent mal le point-virgule. Ils l’ont rencontré très peu dans les écrits. Et donc, à force de mal le connaître, on finit par ne pas l’utiliser. L’usage des réseaux sociaux pourrait être une explication : dans ces espaces, les énoncés sont rarement très longs", précise Michel Francart.
