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De plus en plus de personnes sont victimes de cette arnaque sur Vinted : des articles vendus initialement sur des sites chinois, comme AliExpress, Temu, Shane, et revendus sur la plateforme de seconde main à des prix 3 à 4 fois plus élevés.
Sur les réseaux sociaux, il n’est pas rare de voir des témoignages de personnes ayant été bernées. « Clairement ce sac vient de Temu alors que je ne veux pas du tout commander sur ce site à la base », explique l’une d’entre elles.
Prenons l’exemple d’un maillot de foot en contrefaçon affiché à 7 euros sur AliExpress et revendu une quarantaine d’euros sur Vinted. Certains arnaqueurs n’hésitent pas à se vendre publiquement : « Pour vendre cet article, je me suis rendu sur AliExpress, j’ai pris ces photos dans les avis et je les ai postées sur Vinted. Le lendemain, boum, j’ai validé mon test et je les ai vendus à 34,90 euros », explique l’un d’entre eux en vidéo. « L’article en question, je l’ai vendu 10 fois à 40 euros en moyenne, ce qui fait à peu près un total de 400 euros de chiffre d’affaires avec seulement un article », lance un autre.
Comment ne pas tomber dans le piège ?
D’abord, le prix est un bon indicateur : s’il est trop bas par rapport au tarif neuf en magasin, il s’agit probablement d’une arnaque. Ensuite, vérifiez les descriptions et les photos, qui sont parfois trop peu précises.
« Certains produits aussi sont plus visés que d’autres, explique Julie Frère, porte-parole de Testachats. Donc, des produits de luxe comme des sacs, des montres, certains types de baskets très populaires également. Il faut bien prendre le temps de vérifier, ne pas hésiter à demander notamment plus de photos pour pouvoir vérifier l’article avant de le commander. »
Plusieurs victimes de ces arnaques sur Vinted ont déposé plainte auprès de Testachats. Certains d’entre vous témoignent via le bouton orange Alertez-nous. « On m’a vendu des pinceaux de maquillage et j’ai reçu des contrefaçons Aliexpress. J’ai contacté le support Vinted, mais on m’indique qu’ils ne savent plus rien faire », indique l’une d’entre elles.
La qualité n’était pas là
En évoquant ce type d’arnaque en rue auprès d’utilisateurs de la plate-forme, on se rend compte que l’arnaque est très répandue. « C’était beaucoup plus cher. J’avais payé une histoire de 30 euros pour 3-4 rouges à lèvres et au final, sur le site, ça ne coûtait même pas un euro ou deux », témoigne une victime.
« Ça se voyait quand je touchais le sac et la qualité n’était pas là », explique une autre.
Lors de la vente d’un article, le vendeur est libre de fixer le prix qu’il souhaite, même s’il est bien plus cher qu’autre part. Mais ce business des arnaques de seconde main peut être sévèrement puni par les autorités, surtout lorsqu’il s’agit d’une vente de contrefaçon.
Contrefaçon : une amende jusqu’à 800 000 euros
« Faire le commerce de contrefaçon, c’est une des infractions les plus graves du code de droit économique, explique Etienne Mignolet, porte-parole du SPF Économie. Et donc, c’est punissable d’une amende qui peut aller jusqu’à 800 000 euros et une peine de prison de 5 ans. Donc ce n’est quand même pas rien. »
L’année dernière, le SPF Économie a reçu près de 600 signalements pour des cas de contrefaçon, mais aucun chiffre précis n’existe concernant la plateforme Vinted.
