Partager:
Actuellement, le prix du sac de 15 kilos de pellets oscille à près de 6 euros. Loin des prix records de 2022 où le prix du sac est monté à 11 euros.
Après la crise énergétique, le marché semblait avoir retrouvé un certain équilibre. Mais cette stabilité pourrait ne pas durer : les fournisseurs constatent désormais un manque de produits disponibles. « L’ensemble des grosses usines sont à stock zéro », alerte David Descamps, CEO de Descamps Energy.
Un manque de matière première
Premier facteur de ce déséquilibre : la disponibilité du bois, matière première du pellet. Le durcissement des normes sur la déforestation limite la coupe, notamment en Allemagne, et affecte tout le secteur. À cela s’ajoute la récession mondiale qui ralentit l’activité du sciage, indispensable à la production de granulés. Moins de bois transformé signifie donc moins de résidus pour fabriquer les pellets.
Le marché européen sous tension
La situation en Europe accentue encore ce déséquilibre. L’Italie, premier consommateur sur le continent, ne peut plus s’approvisionner au Brésil en raison des droits de douane imposés par les États-Unis, qui ont mis à l’arrêt une partie de l’industrie brésilienne du bois. Les importateurs italiens se tournent désormais vers les pays voisins, accentuant la pression sur les producteurs autrichiens et allemands. Dans le même temps, la Pologne, autrefois exportatrice, devient progressivement un marché importateur.
Faut-il acheter sans attendre ?
Face à ces tensions, mieux vaut prendre les devants en achetant son stock de pellet dès maintenant. Toutefois, le risque semble limité. « Si l’hiver est identique à l’an dernier, le tarif moyen pourrait même ne pas bouger, mais il y aura peut-être quelques ruptures temporaires», note David Descamps. «On achète maintenant, tant que le prix est encore raisonnable et éviter une potentielle rupture dans les mois à venir si l’hiver devient rude», recommande-t-il encore.
Attention à ne pas tomber toutefois dans un excès inverse, celui des surstocks. Acheter trop de sacs à la fois risquerait de créer une hausse artificielle des tarifs.

















