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Légumes, fromages, chocolats, bonbons : aucun de ces articles n’est à l’abri d’une contamination. L’année dernière, l’agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a rappelé 283 produits. Tous représentaient un danger pour la santé des consommateurs.
Ces contaminations sont souvent révélées par des mécanismes d’auto-contrôle mis en place par les producteurs eux-mêmes. Lorsqu’une contamination est détectée, l’exploitant est tenu de le signaler à l’Afsca dans les 48 heures.
Dans 40 % des cas, il s’agit d’un risque chimique. Trop de pesticides dans une salade ou des additifs non-autorisés dans des bonbons par exemple. Un tiers des contaminations concernent des problèmes microbiologiques. La listeria dans le fromage, la salmonelle dans le chocolat. Enfin, un quart des produits retirés de la vente contiennent des corps étrangers, comme des particules de métaux dans des biscuits.
Au-delà de l’auto-contrôle des entreprises, les produits non-conformes sont également repérés par l’Afsca sur base des prélèvements qu’elle réalise sur le terrain. 60.000 échantillons sont analysés chaque année, notamment dans un laboratoire de Gembloux.

« On va prélever une quantité d’échantillons, donc typiquement 25 grammes dans les cas de listeria. Pour après, rajouter un diluant qui va permettre à la bactérie de se développer pendant 24 à 48 heures », explique Franck Defeijt, responsable du laboratoire de l’Afsca à Gembloux.
On va retrouver avec la couleur bleue les colonies de listeria
Une fois la période d’incubation terminée, les colonies de bactéries sont visibles à l’œil nu. « Et donc typiquement sur ce milieu-ci, on va retrouver avec la couleur bleue les colonies de listeria qui ont pu se développer et donc cela indique que, dans l’échantillon de base, l’échantillon qui a été prélevé, il y avait une présence de listeria », montre Franck Defeijt.
Enfin, un produit peut être rappelé après une plainte déposée par un consommateur ou à la suite d’une alerte déclenchée par une plateforme de la Commission européenne.
En Belgique, c’est le producteur ou le transformateur qui est chargé de détruire la marchandise contaminée. Il peut également être sanctionné dans des cas très précis. « Il s’expose à un risque de sanction. L’opérateur, s’il cache le problème, s’il ne respecte pas son obligation de notification, il pourrait être pénalisé et donc avoir un procès-verbal et éventuellement une amende à sa charge », indique Aline Van den Broeck, porte-parole de l’Afsca.
Si les rappels sont trop fréquents au sein d’une même exploitation, elle peut être contrainte de fermer.

















