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Pascal a repris une boucherie centenaire il y a 7 ans, mais depuis l’an dernier, le prix de la viande ne cesse d’augmenter. 40 % de plus pour la carcasse de bœuf sur les 8 derniers mois : du jamais vu en 30 ans. « Ça a un très gros impact. La viande a augmenté, mais les charges ont augmenté aussi. Pour les petits indépendants, ça va être très difficile vis-à-vis de la concurrence des grandes surfaces et des publicités des grandes surfaces », note-t-il.
De l’autre côté du comptoir, répercussions forcément sur le portefeuille des clients. « Il y a quelques années, on pouvait avoir des viandes un peu moins chères, mais maintenant, tout est assez coûteux », note un client.
Dans les supermarchés, même tendance : la viande a augmenté en moyenne de 7 % en un an. Une hausse plus marquée pour le bœuf, entre 20 et 25 % plus cher. En cause, l’offre bovine en baisse en Belgique et la maladie de la langue bleue qui réduit encore le cheptel, mais c’est aussi une question de conjoncture. « Il y a une grosse incertitude sur tous les tarifs qui vont être pratiqués. La politique américaine n’aide pas dans ce domaine-là. Ça a un impact sur le prix international des carcasses de bovins. Ça se répercute également partout, même si la majorité de la viande qui est consommée et vendue par les supermarchés a bien comme origine la Belgique », explique Christophe Echement, CEO de PingPrice, comparateur de supermarchés.
Dans les rayons, les clients freinent leurs envies et comparent les prix. « Je fais mes achats en fonction de ce qui est en publicité. S’il y a de la viande de bœuf en publicité, c’est comme ça que je l’achète. Au début du mois, on va peut-être acheter plus une bonne viande, et puis à la fin du mois, on va peut-être acheter plus une saucisse », remarque une cliente.
« Globalement, le client se tourne plus vers la volaille, de plus en plus, vers le porc. L’agneau revient aussi un peu en force. Et au détriment du bœuf quelque part, dans vos barbecues, sur vos barbecues, vous aurez sans doute plus souvent des brochettes de volaille, de dinde que des brochettes de bœuf », note Christophe Echement.
Les professionnels du secteur n’envisagent pas de baisse dans les prochaines années. Une stabilisation des prix, selon les scénarios les plus optimistes.


















