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Un Belge sur deux se fait avoir : Testachats dévoile les secrets redoutables des plateformes comme Shein

Par RTL info
Les Belges sont friands de sites tels que Shein, Temu ou Alibaba. Ces plateformes chinoises ne sont pourtant pas sans risque pour notre santé et pour notre portefeuille.

Les plateformes chinoises d’achat en ligne telles que Shein ou Temu sont extrêmement populaires en Belgique. D’après une étude de Comeos, 54 % des Belges ont acheté un produit via une marketplace asiatique (dont Shein, Temu et Alibaba sont les sites les plus populaires) au cours des douze derniers mois.

Les petits prix et la large offre de produits sont les deux motivations principales le plus souvent citées par les sondés. Pourtant, 83 % de l’ensemble des sondés assurent être conscients des potentiels problèmes de qualité des produits vendus sur ces sites.

Des attrapes clients à gogo

Plusieurs effets participent à l’attractivité de ces sites. Premièrement, ce sont les prix extrêmement bas. Testachats pointe également d’autres incitants, ce qu’on appelle des « dark patterns » : des messages de stock limité (ex. : « Il n’en reste que X »), des promotions gigantesques dont on ne peut pas vérifier la véracité, l’affichage sans fin des produits sur son site (infinite scrolling), des compteurs pour des ventes flash (ex. : « Plus que 2h pour profiter de l’offre »), etc.

Les recherches de l’organisation de protection des consommateurs ont montré que ces techniques sont utilisées de manières répétées, tant sur le site web que via l’application, à travers des notifications multiples et persistantes.

Des répercussions sur le portefeuille et la santé

L’impact de ces stratégies est économique pour les consommateurs. « Parce que ces pratiques illégales entraînent des dépenses non désirées et des pertes économiques », explique Julie Frère, la porte-parole de Testachats, sur le plateau du RTL info 13h.

D’après elle, les produits achetés sur ces plateformes présentent également des problèmes de sécurité. « En 2024, sur les 25 articles que nous avons achetés et analysés, 10 contenaient des substances chimiques dangereuses, et un article en particulier contenait des concentrations dépassant largement les normes légales, qu’on pouvait réellement qualifier de bombe chimique. »

Autre conséquence notoire : l’impact environnemental. « L’ultra-fast fashion a entraîné une surproduction et une surconsommation massives de vêtements, aggravant la crise des déchets textiles, l’un des secteurs les plus polluants du monde. De plus, la culture du coton nécessite des pesticides et engrais, tandis que la production de fibres synthétiques dépend de combustibles fossiles et de produits chimiques toxiques, dans des conditions de travail souvent déplorables. »

C’est pour toutes ces raisons que Testachats a lancé une action en justice contre Shein. Pas que cette plateforme soit la seule mauvaise élève, mais parce que c’est la pire de la classe.

« La Commission EU a déjà ouvert sa propre enquête sur les pratiques de Shein en février de cette année, et la plainte que nous avons déposée a pour objectif de compléter l’enquête de la Commission et du Réseau de coopération en matière de protection des consommateurs (CPC), en apportant de nouvelles preuves sur l’usage de ces techniques trompeuses. Une autre plateforme chinoise, Temu fait également l’objet d’une enquête de la Commission EU suite à une plainte que nous avons introduite », conclut Julie Frère.

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