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DIRECT - Guerre en Ukraine: le président ukrainien dénonce des "crimes de guerre" à Boutcha, les Russes prépareraient une "attaque massive" dans l'est

Les Européens, révoltés par les images de dizaines de cadavres retrouvés dans les environs de Kiev, discutent lundi d'un alourdissement des sanctions contre Moscou, accusé de "génocide" en Ukraine mais qui rejette catégoriquement toutes ces accusations.

LE DIRECT RTL INFO

21h34 - Nouvelles sanctions occidentales contre la Russie "cette semaine", annonce la Maison Blanche

Les Etats-Unis et leurs alliés veulent annoncer "cette semaine" de nouvelles sanctions économiques contre la Russie, a annoncé lundi le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

Il a indiqué que les discussions entre Occidentaux à l'heure actuelle portaient notamment sur de possibles mesures "en lien avec l'énergie", sujet très sensible pour les Européens, qui sont très dépendants du gaz russe.

21h29 - Les habitants de Kiev ayant fui appelés à ne pas y retourner "pour le moment" 

Les habitants de Kiev ayant fui l'invasion russe ont été appelés lundi par le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko à ne pas y retourner avant "au moins une semaine", des bombardements russes pouvant encore, selon lui, s'y produire.

"Nous n'excluons pas la possibilité de tirs de roquettes. Oui, notre défense antiaérienne fonctionne parfaitement. Mais tout peut arriver. Je demande donc aux gens d'attendre pour le moment et de ne pas revenir", a-t-il dit dans un message sur Telegram.

21h26 - 10 civils tués, 46 blessés dans des bombardements sur Mykolaïv

Dix civils ont été tués et au moins 46 blessés dans des bombardements sur Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé lundi son maire, Oleksandre Senkevitch.

Une première frappe de l'armée russe à 04H00 GMT a fait "un mort et cinq blessés, dont deux graves", avant une autre dans laquelle "ont été tuées neuf personnes et 41 autres blessées", a-t-il déclaré dans un message-vidéo, précisant que le nombre des victimes pouvait encore augmenter. "Ainsi, au total, 10 personnes ont été tuées dans ces bombardements et 46 blessées", a-t-il conclu, affirmant que l'armée russe avait utilisé des armes à sous-munitions.

20h44 - Les corps de 5 hommes avec les mains liées retrouvés dans une cave à Boutcha 

Les corps de cinq hommes avec les mains liées ont été retrouvés dans la cave d'un sanatorium pour enfants à Boutcha, une ville près de Kiev reprise par les Ukrainiens aux Russes où des massacres ont été perpétrés, a annoncé lundi le bureau de la procureure générale d'Ukraine. Ces "civils non armés" dont les cadavres ont été mis au jour par les forces de l'ordre ont été "battus" avant d'être "tués" par des "soldats des forces armées de la Fédération de Russie", a-t-on assuré de même source sur Telegram.

20h14 - Moscou va présenter des "documents" sur la "vraie nature" des événements à Boutcha

La Russie va présenter lundi des "documents" montrant, selon elle, la "vraie nature" des événements dans la ville ukrainienne de Boutcha, où les forces de Moscou sont accusées d'avoir tué des civils, a indiqué son ministre des Affaires étrangères.

"Aujourd'hui, par l'intermédiaire de notre représentant permanent (aux Nations unies), nous allons organiser une conférence de presse lors de laquelle des documents précis seront présentés sur la vraie nature des événements", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Le ministère russe des Affaires étrangères a précisé que cette conférence aurait lieu à 19H30 GMT au siège des Nations unies à New York.

20h13 - L'Ukraine assure que les Russes préparent une "attaque massive" dans l'est

Les forces russes préparent une "attaque massive" contre les troupes ukrainiennes dans la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé lundi son gouverneur, Serguiï Gaïdaï. "Nous voyons que des équipements arrivent de différentes directions, qu'ils (les Russes) amènent des hommes, qu'ils apportent du carburant (...). Nous comprenons qu'ils se préparent à une attaque massive", a-t-il déclaré dans un message-vidéo.

"Les bombardements sont de plus en plus denses. Cette nuit, il y a eu une tentative de percée à Roubijné (non loin de Lougansk, ndlr), nos défenseurs l'ont repoussée, ont mis hors d'état de nuire plusieurs chars, il y avait des dizaines de cadavres" de soldats russes, a poursuivi M. Gaïdaï.

20h02 - La France va expulser 35 diplomates russes 

La France va expulser 35 diplomates russes "dont les activités sont contraires à (ses) intérêts", a-t-on appris lundi de source proche du ministère français des Affaires étrangères.

"Cette action s'inscrit dans une démarche européenne", explique un communiqué du ministère. "Notre première responsabilité est toujours d'assurer la sécurité des Français et des Européens", précise ce texte.

18h36 - Les deux tiers des troupes russes ont quitté la région de Kiev selon le Pentagone

Les deux tiers des forces russes qui occupaient la région de Kiev depuis le début de l'invasion se sont repliées au Bélarus, a indiqué lundi un haut responsable du Pentagone, selon lequel il s'agit vraisemblablement d'une réorganisation avant un nouvel assaut ailleurs en Ukraine.

"Il reste donc environ un tiers des forces qu'ils avaient déployées contre Kiev", a précisé à la presse ce haut responsable ayant requis l'anonymat. "Nous continuons à les voir se réorganiser au Bélarus", a-t-il ajouté. "Ce que nous continuons à penser, c'est qu'ils vont se rééquiper, se réapprovisionner et peut-être même recevoir des renforts, avant d'être renvoyés en Ukraine pour combattre ailleurs". "Nos conclusions, c'est qu'ils vont être envoyés dans l'est du pays, dans la région du Donbass, mais ce n'est que notre analyse: nous ne les avons pas vus commencer à bouger", a-t-il poursuivi.

18h08 - Berlin expulse "un nombre élevé" de diplomates russes

L'Allemagne va expulser une quarantaine de diplomates russes, a annoncé lundi la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.

16h53 - Biden veut un "procès pour crimes de guerre" après Boutcha

Le président américain Joe Biden a déclaré lundi vouloir un "procès pour crimes de guerre" après la découverte de nombreux corps portant des vêtements civils à Boutcha, dans les environs de Kiev.

Il a également dit qu'il voulait prendre "des sanctions supplémentaires" contre la Russie, aux journalistes qui l'attendaient pour son retour à Washington, après un week-end dans sa résidence familiale du Delaware. Il a ajouté vouloir prendre "des sanctions supplémentaires" contre la Russie.

16h52 - A Boutcha, Zelensky dénonce des "crimes de guerre" qui seront reconnus comme "génocide"

Le président Volodymyr Zelensky s'est rendu lundi à Boutcha, ville proche de Kiev récemment reprise par les troupes ukrainiennes où il a dénoncé les exactions de l'armée russe, des "crimes de guerre" qui seront "reconnus comme un génocide".

Vêtu d'un manteau kaki et d'un gilet pare-balle, entouré par des militaires dans les rues de Boutcha dévastées, M. Zelensky a constaté auprès des journalistes les dégâts causés par les combats: "Chaque jour, lorsque nos combattants entrent et reprennent des territoires, vous voyez ce qu'il se passe". "Ce sont des crimes de guerre et ce sera reconnu par le monde comme un génocide", a-t-il ajouté, évoquant des "milliers de personnes tuées et torturées, avec des extrémités coupées, des femmes violées, des enfants tués".

16h48 - Poutine suspend une procédure de visas simplifiés avec les pays européens

Le président russe Vladimir Poutine a suspendu lundi par décret une procédure de visas simplifiés pour les responsables et journalistes de pays européens jugés "inamicaux", en réaction aux sanctions contre Moscou en lien avec l'Ukraine.

Cette mesure est motivée par "la nécessité de prendre de toute urgence des mesures de représailles contre les actions inamicales de l'Union européenne", selon le décret. Concrètement, le décret suspend des accords qui permettaient aux responsables et aux journalistes des pays de l'Union européenne, de Norvège, du Danemark, d'Islande, de Suisse et du Liechtenstein d'obtenir un visa de façon relativement simple et rapide, ce qui devrait alourdir les démarches et allonger les délais.

16h35 - Des biens de secours pour les Ukrainiens acheminés par des camions Bpost

Les deux premiers camions Bpost transportant des biens de secours à destinations des Ukrainiens sont partis lundi après-midi vers 15h30 depuis le centre de tri Jemelle, en province de Namur.

Les deux camions sont pratiquement remplis de palettes contenant des denrées alimentaires, de la nourriture pour animaux et des produits de soins (shampooing, serviettes hygiéniques, langes, etc.). Deux duos de chauffeurs, provenant de Bruxelles et de Liège, ont pris place à bord des deux camions pour un voyage de 3.400km, aller-retour. La destination finale reste tenue secrète, par mesure de sécurité. Les marchandises seront remises à la poste ukrainienne, responsable de la distribution ultérieure. Le retour des chauffeurs est quant à lui prévu jeudi à Jemelle.

16h01 - L'UE veut aider au recueil de preuves sur les crimes de guerre

L'Union européenne est prête à envoyer des équipes d'enquêteurs en Ukraine pour aider au recueil de preuves sur les crimes de guerre dont les forces russes sont accusées dans la région de Kiev, a annoncé lundi la présidente de la Commission européenne.

"Les auteurs de ces crimes odieux ne doivent pas rester impunis. L'UE a mis en place une équipe d'enquête conjointe avec l'Ukraine pour recueillir des preuves et enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité", a déclaré Ursula von der Leyen après un entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

15h31 - 90% de la ville assiégée de Marioupol détruite, selon son maire

La ville portuaire assiégée de Marioupol dans le sud-est de l'Ukraine est détruite "à 90%" et "40% de ses infrastructures" sont "irrécupérables", a annoncé lundi son maire Vadim Boïtchenko.

"La triste nouvelle est que 90% des infrastructures de la ville sont détruites et 40% d'entres elles sont irrécupérables", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, précisant qu'"environ 130.000 habitants" y restaient toujours coincés.

15h21 - Le ministre ukrainien de la Défense menace les Russes de représailles 

Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, a accusé lundi l'armée russe d'être responsable du massacre de civils dans la ville ukrainienne de Boutcha et a évoqué des représailles. "Un tel acte ne doit pas rester impuni", a-t-il déclaré. "Nos services de renseignement identifient systématiquement les intrus et les assassins. Tous. Chacun d'entre eux recevra ce qu'il 'mérite' en temps voulu", a-t-il écrit sur Facebook.

15h14 - Zelensky à Boutcha, où les forces russes sont accusées de "massacre"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu lundi à Boutcha, ville proche de Kiev récemment reprise par les troupes ukrainiennes où l'armée russe est accusée d'avoir commis un "massacre" sur la population civile.

"Chaque jour, lorsque nos combattants entrent et reprennent des territoires, vous voyez ce qu'il se passe", a déclaré M. Zelensky à des médias dont l'AFP, en gilet pare-balles et accompagné de militaires ukrainiens, dans une rue de Boutcha dévastée par les combats.

14h52 - Angela Merkel assume son refus de 2008 d'accueillir l'Ukraine dans l'Otan

L'ex-chancelière Angela Merkel a défendu lundi son refus, en 2008, d'engager le processus d'admission de l'Ukraine au sein de l'Otan face aux critiques de l'actuel président Volodymyr Zelensky qui a regretté la "peur absurde" manifestée par certains dirigeants à l'époque.

L'ancienne responsable allemande, qui a quitté la politique fin 2021, affirme, dans une courte déclaration publiée par sa porte-parole, qu'elle "assume ses décisions du sommet de l'Otan de 2008 à Bucarest". Dans un message vidéo dimanche soir, M. Zelensky avait critiqué le "refus caché", en 2008, de l'Otan d'accueillir l'Ukraine en son sein à cause de la "peur absurde de certains responsables politiques à l'égard" de Moscou. Ces derniers "pensaient qu'en rejetant l'Ukraine, ils pouvaient apaiser la Russie", a critiqué le président ukrainien.

13h55 - La Russie et la Biélorussie privées d'accès aux fonds de la Berd

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a annoncé lundi "suspendre avec effet immédiat" l'accès de la Russie et de la Biélorussie à ses financements et à son expertise, dans la foulée de l'invasion en Ukraine. Cette décision "signifie qu'il ne peut y avoir de nouveaux financements de projets ou d'activités de coopération technique" de la Berd en Russie ou en Biélorussie, a précisé l'institution dans un communiqué. La banque, qui avait déjà annoncé être en train de fermer ses bureaux à Moscou et à Minsk, indique qu'elle "se réserve le droit de suspendre ou d'annuler de nouveaux versements de financements sur des projets existants". "Il est triste d'en être arrivé là après tant d'années de coopération et d'activité dans ces deux pays", a commenté Odile Renaud-Basso, présidente de la Berd, citée dans le communiqué. "Mais la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine ne nous a laissé d'autre choix que de condamner avec davantage que des mots", a-t-elle ajouté. La Berd dit se concentrer désormais sur le déploiement d'un programme de soutien de 2 milliards d'euros à l'Ukraine et aux pays de la région directement touchés par la crise des réfugiés, annoncé début mars. La banque s'est aussi engagée à participer à un programme de reconstruction de l'Ukraine dès que les conditions le permettront. L'institution avait averti la semaine dernière que la guerre faisait peser sur l'économie mondiale le risque de se trouver confrontée au "plus fort choc d'approvisionnement depuis au moins le début des années 1970". Selon elle, l'économie de l'Ukraine devrait se contracter de 20% cette année à cause de l'invasion du pays par la Russie, qui verra de son côté son PIB plonger de 10% - en partant du principe qu'un arrêt des hostilités sera décidé sous quelques mois, suivi d'un effort majeur de reconstruction de l'Ukraine. D'après ce scénario, l'économie de l'Ukraine devrait rebondir de 23% l'an prochain, tandis que le PIB de la Russie, qui devrait encore subir des sanctions, devrait tout juste se stabiliser avec une croissance nulle. La Berd a été fondée en 1991 pour aider les pays de l'ex-bloc soviétique à passer à une économie de marché, mais elle a depuis étendu son périmètre pour inclure des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.

13h35 - Tokyo dénonce "les actes de violence exceptionnellement cruels" près de Kiev

Le ministre japonais des Affaires étrangères s'est dit lundi "profondément choqué" par les informations selon lesquelles "des actes de violence exceptionnellement cruels contre des civils ont eu lieu près de Kiev". "Le meurtre de civils innocents est une violation du droit humanitaire international et est inacceptable, et je condamne fermement ces actions", a déclaré Yoshimasa Hayashi à l'issue d'une rencontre avec son homologue polonais Zbigniew Rau à Varsovie. Le chef de la diplomatie japonaise, en visite en Pologne, s'est joint à un choeur d'indignation mondiale après que des corps ont été retrouvés dans des fosses communes ou jonchant les rues près de la capitale ukrainienne au cours du week-end. "L'assaut russe est une violation flagrante du droit international et une tentative de changer unilatéralement le statu quo par le recours à la force", a déclaré M. Hayashi aux journalistes au côté de son homologue polonais.

13h30 - La Haute-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU "horrifiée" par les images de Boutcha

La Haute-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU s'est déclarée "horrifiée" lundi par les images des corps dans la ville ukrainienne de Boutcha, découverts après le retrait des troupes russes, évoquant de possibles crimes de guerre. "Les informations qui se font jour de cette zone et ailleurs soulèvent des questions graves et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre et atteintes graves au droit international humanitaire et des violations graves des droits de l'homme", a souligné Michelle Bachelet dans un communiqué, appelant aussi "à préserver toutes les preuves". Outre l'identification des corps pour prévenir les familles, Mme Bachelet a aussi demandé que tout soit mis en oeuvre pour déterminer les causes des décès. "Il est vital de mener une enquête indépendante et efficace" sur ce qui s'est passé à Boutcha pour que justice et réparation soient faites envers les victimes et leur famille, a encore souligné l'ancienne président du Chili.

12h20 - Le Kremlin rejette "catégoriquement" toutes les accusations

La Russie rejette "catégoriquement" toutes les accusations liées à la découverte d'un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de la capitale ukrainienne Kiev, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations", a indiqué M. Peskov à la presse, assurant que les experts du ministère russe de la Défense avaient découvert des signes de "falsifications vidéo" et des "fakes" dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d'un massacre dont elles accusent la Russie. "A en juger par ce que nous avons vu, on ne peut pas faire confiance à ces images vidéo", a affirmé M. Peskov, en assurant qu'il fallait "mettre sérieusement en doute cette information". Il a appelé les dirigeants étrangers à ne pas avancer d'"accusations hâtives" à l'égard de Moscou et à "écouter au moins les arguments russes". "La Russie souhaite et réclame que cela fasse l'objet de discussions internationales", a ajouté M. Peskov. La Russie a déjà annoncé avoir demandé pour lundi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les "provocations haineuses" commises selon elle par l'Ukraine à Boutcha.  

12h15 - Prague envoie 250 soldats en Slovaquie pour un groupement tactique de l'Otan

Deux cent cinquante parachutistes tchèques sont partis lundi pour la Slovaquie, pays voisin de l'Ukraine ravagée par la guerre, afin d'y constituer un groupement tactique de l'Otan, a déclaré le ministère de la Défense à Prague. Le groupement tactique comprendra jusqu'à 2.100 soldats venus d'Allemagne, des Pays-Bas, de Pologne, de Slovaquie, de Slovénie et des États-Unis. Les Tchèques assureront le commandement de ce groupement tactique. "La tâche essentielle de la mission est de déclarer que les membres de l'Otan sont prêts, résolus et unis pour protéger l'intégrité territoriale de l'alliance", a déclaré le colonel Tomas Unzeitig, qui dirigera le groupement tactique. "Il s'agit d'une opération internationale de l'Otan destinée à renforcer les capacités de défense de l'armée slovaque", a-t-il ajouté. Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'Otan pour renforcer son flanc oriental après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a débuté le 24 février. Le ministère a indiqué que les parachutistes resteront en Slovaquie jusqu'en juin et seront ensuite remplacés par une unité de véhicules blindés. La République tchèque a rejoint l'Otan en 1999 et la Slovaquie a fait de même en 2004. Les deux pays, qui formaient la Tchécoslovaquie jusqu'à sa séparation pacifique en 1993, sont membres de l'UE.  

10h50 - Huit morts dans des bombardements dans le sud

Huit personnes ont été tuées et 34 blessées dans des bombardements des forces russes dimanche sur les villes d'Otchakiv et de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a indiqué lundi le Parquet ukrainien. "Du fait des bombardements de l'ennemi, sept habitants de la ville d'Otchakiv ont été tués et 20 autres blessés. Dans la ville de Mykolaïv, une personne a été tuée et 14 autres blessées, dont un enfant", a indiqué le parquet dans un communiqué. Selon le parquet, les tirs des forces russes ont endommagé des habitations et des infrastructures civiles ainsi que des véhicules. Ville-verrou sur la route d'Odessa, le plus grand port d'Ukraine, Mykolaïv, 475.000 habitants avant la guerre, a été longuement pilonnée quand l'armée russe avait en vain tenté de s'en emparer. L'étau russe semblait s'y desserrer ces derniers jours. Le port d'Otchakiv, 15.000 habitants, au bord de la mer Noire, était lui l'une des premières cibles de l'invasion russe le 24 février. 

10h25 - Le Premier ministre espagnol évoque un possible "génocide"

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a évoqué lundi un possible "génocide" en Ukraine après le massacre de civils mis au jour à Boutcha, près de Kiev, à la suite du retrait des troupes russes. "Nous allons faire tout notre possible pour que ceux qui ont perpétré ces crimes de guerre ne restent pas impunis et puissent comparaître devant les tribunaux, dans ce cas précis devant la Cour pénale internationale, pour répondre de ces cas présumés de crimes contre l'humanité, de crimes de guerre et, pourquoi ne pas le dire également, de génocide", a déclaré M. Sanchez lors d'un forum économique. Il a dénoncé "l'agression injustifiée" de la part du président russe Vladimir Poutine, qui a "amené de nouveau la guerre aux portes de l'Union européenne".

10h10 - La Pologne propose une commission d'enquête internationale sur "le génocide" en Ukraine

Le Premier ministre polonais a appelé lundi à créer une commission d'enquête internationale sur "le génocide" commis selon lui par l'armée russe dans des villes ukrainiennes, dont Boutcha. "Ces massacres sanglants commis par des Russes, des soldats russes, méritent d'être appelés par leur nom. C'est un génocide, et il doit être jugé", a déclaré à la presse Mateusz Morawiecki. "C'est pourquoi nous proposons de mettre en place une commission internationale pour enquêter sur ce crime de génocide"

09h30 - Macron favorable à de nouvelles sanctions contre la Russie

Emmanuel Macron s'est déclaré lundi "favorable" à ce que l'Union européenne décide de nouvelles sanctions vis-à-vis de la Russie, en évoquant le pétrole et le charbon, après la découverte de centaines de corps de civils dans la région de Kiev, notamment à Boutcha. "Ce qui s'est passé à Boutcha impose un nouveau train de sanctions et des mesures très claires", a déclaré le président français sur France Inter. "Donc, nous allons nous coordonner avec nos partenaires européens, en particulier l'Allemagne" dans "les prochains jours", a-t-il ajouté, en évoquant des sanctions individuelles et des mesures sur "le charbon et le pétrole". Avec "ce qui est en train de se passer", notamment "à Marioupol, il faut qu'on envoie le signal que ce sont notre dignité collective et nos valeurs que nous défendons", a poursuivi Emmanuel Macron, qui était interrogé sur l'Ukraine comme président et non comme candidat à la présidentielle. Il a réaffirmé, comme il l'avait fait dimanche dans un tweet, être "extrêmement choqué" par "les scènes insoutenables" à Boutcha, qu'il faut condamner "avec la plus grande fermeté". "Il y a des indices aujourd'hui très clairs de crimes de guerre" et "il est à peu près établi que c'est l'armée russe" qui était dans cette petite ville où des civils ont été massacrés. "La justice internationale doit passer. Celles et ceux qui ont été à l'origine de ces crimes devront en répondre" car "il n'y aura pas de paix sans justice", selon lui. Le nombre total de morts reste encore incertain. Selon la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes. Moscou a démenti toute exaction de son fait.

08h45 - Nouveaux tirs de roquettes sur Odessa, selon les autorités locales

Les troupes russes ont de nouveau attaqué la ville portuaire d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, à la roquette dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué lundi l'administration régionale sur Facebook. De son côté, la Russie n'a pas confirmé cette information. Plusieurs roquettes avaient déjà été tirées le week-end dernier sur cette ville de plus d'un million d'habitants située au bord de la mer Noire. Selon le ministère russe de la Défense, des navires et des avions ont bombardé une raffinerie de pétrole et trois dépôts de carburant près de la ville. Les sites visés ravitaillaient les troupes ukrainiennes qui se battent plus à l'est, du côté de Mykolaïv, selon Moscou.

05h35 - Plus de 1.400 civils officiellement tués en Ukraine

Depuis le début de l'invasion russe le 24 février, au moins 1.417 civils, dont 121 enfants, ont été officiellement tués en Ukraine, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. L'ONU estime que le nombre de civils tués est en réalité plus élevé car de nombreuses victimes n'ont pas pu être signalées et confirmées. La plupart des victimes civiles sont décédées à la suite d'engins explosifs, de tirs d'artillerie ou de missiles. Par ailleurs, plus de 2.600 personnes ont pu être évacuées dimanche via des couloirs humanitaires, dont 1.500 de la région de Lougansk et près de 500 de la ville portuaire assiégée Marioupol.

03h30 - La ville de Tchernihiv détruite à 70%, selon son maire

La ville de Tchernihiv, au nord de l'Ukraine, est détruite à 70% après les attaques russes, a indiqué dimanche son bourgmestre, Vladyslav Atroshenko. Cette ville, qui comptait plus de 285.000 habitants avant la guerre, recense de nombreuses églises et monastères médiévaux sur son territoire. Les autorités ukrainiennes avaient introduit une demande de reconnaissance de son centre-ville en tant que Patrimoine mondial. A l'instar d'autres villes ukrainiennes comme Kiev, Kharkiv ou Marioupol, Tchernihiv a été soumise à d'incessants bombardements des forces armées russes.

HIER 22h05 - Sept morts et 34 blessés dans une frappe russe sur Kharkiv

Sept personnes ont été tuées et 34 blessées dans une frappe russe dimanche sur un quartier d'habitation à Kharkiv, la grande ville du nord-est de l'Ukraine, a annoncé le parquet local. "Les occupants russes ont bombardé des bâtiments résidentiels dans le quartier Slobodskyy de Kharkiv. Résultat, une dizaine de maisons et un dépôt de trolleybus ont été endommagés. Selon les informations préliminaires, sept personnes ont été tuées, 34 ont été blessées, dont trois enfants", a déclaré le service de presse du bureau du procureur de la région. Par ailleurs, à Dergatchi, tout près de Kharkiv, "au moins trois personnes sont mortes et sept ont été blessées à des degrés divers" dans le bombardement d'un quartier d'habitation, a dit son maire Viatcheslav Zadorenko sur Facebook. Il a précisé que les victimes étaient toutes des civils. Six personnes ont en outre été tuées et une autre blessée dans la région de Donetsk (est) dans des frappes russes, a annoncé le chef de l'administration militaire régionale Pavel Kirilenko sur Telegram. Toujours dans l'est, une personne a perdu la vie et trois ont été blessées dimanche quand un obus tiré par les Russes a touché un hôpital de la localité de Roubijne, avait auparavant affirmé le gouverneur de la région Serguiï Gaïdaï. Les autorités ukrainiennes ont estimé samedi que les troupes russes se retiraient de régions du nord de l'Ukraine pour se replier vers l'est et le sud de ce pays. Une personne a été tuée et 14 blessées dimanche dans une frappe russe à Mykolaïv, dans le sud, a à cet égard annoncé le gouverneur de la région Vitaliy Kim. L'armée russe a quant à elle récemment annoncé qu'elle concentrerait son offensive sur l'est, où se trouve le Donbass.

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