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Pas de couronne, pas de représentation officielle prévue, et surtout pas de dotation. Pour Aymeric et Nicolas de Belgique, l’avenir se joue loin des fastes du palais. « Ils vont devoir travailler, se trouver un métier et s’assumer comme n’importe quel Belge », explique Amélie Schildt, experte royauté pour RTL info. Une vraie rupture avec le parcours de leur père, le prince Laurent, qui avait lui reçu une dotation et souvent considéré que cela l’empêchait de mener une vie libre.
Pierre De Vuyst, journaliste à Soirmag, rappelle que le prince Laurent n’était pas autorisé à travailler à cause des risques pour la réputation de la monarchie : « Le palais royal était frileux de l’imaginer en relation avec des personnes qui pouvaient peut-être entacher la réputation de la monarchie. »
Deux parcours distincts
Comme beaucoup de jeunes de leur génération, Aymeric et Nicolas ont testé plusieurs chemins avant de trouver leur voie. Tous deux ont tenté l’aventure militaire, comme leurs cousins Élisabeth et Gabriel. Mais seul Nicolas a été diplômé de l’école des sous-officiers de Saint-Trond.
« Pour Nicolas, l’objectif est clair : il veut devenir ingénieur », confie Pierre De Vuyst. « Aymeric, lui, a vite décroché. Il n’a pas trop accroché au régime de Saffraanberg. Apparemment, les maths ont été un vrai blocage. » Une faiblesse qu’il a tenté de corriger en suivant une 7e spéciale maths à Bruxelles.
S’il y en a un qui sort du lot, c’est bien Aymeric. Très actif sur les réseaux sociaux, il possède un compte Instagram public suivi par plus de 16.000 personnes et il y partage ses passions : les voitures, les voyages, les festivals… et parfois aussi sa vie sentimentale.
Sa passion pour l’automobile, elle ne vient pas de nulle part. « Elle vient très certainement de son père », sourit Amélie Schildt. « On se souvient du prince Laurent dans ses grandes années, au volant de voitures rapides, flashé à de nombreuses reprises. Aymeric a hérité de cette fibre-là. »
« Les chiens ne font pas des chats », confirme Pierre De Vuyst. « On l’a vu aux 24h de Francorchamps, en coulisses avec son frère et sa sœur, très impliqué, en discussions avec les équipes. Il était même un peu sponsorisé. On pourrait clairement le revoir sur un circuit. »
Premiers tours de piste à Mettet
C’est justement sur le circuit Jules Tacheny à Mettet que Place Royale a suivi le jeune prince, le casque sur la tête, prêt à s’élancer au volant d’une Coccinelle Volkswagen transformée en voiture de course. Une expérience inédite, vécue sous le regard attentif de sa maman, la princesse Claire.
« J’ai aucune assistance, il n’y a rien du tout », raconte Aymeric après quelques tours. « Ce n’est pas une voiture avec ABS, il faut la sentir très vite. Et on la sent très vite… elle part parfois quand on ne s’y attend pas. Après deux ou trois tours, on commence à comprendre comment elle réagit. Bon, j’ai eu quelques petits dérapages quand même… »
Coaché par son ami, le pilote Ugo de Wilde (écurie WRT), il s’en est plutôt bien sorti : « Il a fait une première session sans erreur. Il est resté en piste, c’est le principal. Il y a beaucoup d’informations à assimiler quand on n’a jamais conduit une voiture de course, mais il progresse vite. Et les conditions n’étaient pas simples. »
Bling-bling ou simplement de son temps ?
Sur les réseaux sociaux, Aymeric n’hésite pas à se montrer : en soirée, en vacances à Saint-Tropez, en couple. Une image parfois jugée un peu trop « jet-set ». « Le risque, c’est d’avoir une étiquette bling-bling », reconnaît Amélie Schildt. « Mais en réalité, il fait comme beaucoup de jeunes de son âge : il montre ce qui est beau, ce qui fait rêver. »
Derrière l’apparence, les deux frères n’oublient pas les valeurs transmises par leurs parents. « Ils ont été élevés avec l’idée d’aider, de s’impliquer », ajoute-t-elle. « Ils ont participé au Télévie, sont venus visiter les coulisses de RTL, et ont même servi de la soupe avec leur père pour la Croix-Rouge. Mais ça, ils ne l’ont pas mis sur Instagram. »
Aymeric et Nicolas sont respectivement 16e et 17e dans l’ordre de succession au trône. Ils portent le titre de Prince de Belgique, mais ne le transmettront pas à leurs enfants, qui porteront simplement le nom de Saxe-Cobourg. Un retour à une forme de normalité.
« Au fond, Aymeric et Nicolas ont plus les avantages que les inconvénients du titre. Ils n’auront quasiment pas de représentation publique, probablement pas du tout d’ailleurs. La vie s’annonce plutôt belle pour eux », conclut Pierre De Vuyst,
Retrouvez les épisodes de « Place Royale », en streaming sur RTL play et chaque samedi à 19h40 sur RTL tvi.
















