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Fin du conflit armé et libération des otages : voici le plan « spécial » proposé par Donald Trump avant sa rencontre avec Netanyahou

Par RTL info avec Christophe Giltay
Lundi, le président américain Donald Trump va rencontrer le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à la Maison Blanche. Il proposera un plan « spécial » de paix pour Gaza.

À la surprise générale Donald Trump a annoncé hier « quelque chose de spécial, une première » dans les négociations pour la paix au Proche Orient. Depuis des informations ont filtré sur un plan qu’il aurait déjà présenté à plusieurs pays arabes. On serait, cette fois, loin des délires promettant de transformer Gaza en Riviera, bordée de plages paradisiaques et d’hôtels de luxe. Ce projet en 21 points établirait les conditions d’un cessez-le-feu immédiat, puis l’élaboration d’un plan de paix et de reconstruction de Gaza.

Première priorité : la fin immédiate du conflit armé, et la libération des 48 otages (dont 20 seraient toujours en vie). Le territoire serait démilitarisé et donc le Hamas déposerait les armes. En échange ses combattants bénéficieraient d’une amnistie, à condition de s’engager à une « coexistence pacifique », ils auraient aussi la possibilité de s’exiler. Dès l’arrêt des combats et la libération des otages, une aide humanitaire d’urgence serait déployée sur place. Les réseaux d’eau, d’électricité et d’égouts, rétablis.

Viendrait ensuite la réhabilitation des hôpitaux et des boulangeries, ainsi que l’entrée d’équipements lourds pour déblayer les décombres. Cette assistance serait acheminée sous la supervision des Nations unies. Dans l’attente d’un règlement définitif l’administration de Gaza serait confiée à un organisme international. L’ancien premier ministre britannique Tony Blair est pressenti pour diriger cette autorité provisoire. Par le passé plusieurs régions ou pays ont été déjà mis sous tutelle de l’ONU à l’issue d’un conflit. Ainsi le Kosovo et le Timor Oriental en 1999.

Un plan qui tient la route… sur le papier

À terme le texte envisage prudemment la création d’un État Palestinien comprenant Gaza et la Cisjordanie. Le Hamas n’y aurait aucun pouvoir… L’Autorité palestinienne serait chargée de l’incarner, mais seulement après de profondes réformes de gouvernance et notamment la tenue d’élections qui n’ont pas eu lieu depuis 2006. Sur le papier ça tient la route, mais faut-il encore que les deux camps l’acceptent. Or Benyamin Netanyahou est férocement opposé à la création d’un État palestinien. Il l’a répété à la tribune de l’ONU : « Donner aux Palestiniens un État à 1 kilomètre de Jérusalem après le 7 Octobre, c’est comme donner à Al-Qaida un État à un kilomètre de New York après le 11 septembre. Israël ne vous permettra pas de nous imposer un État terroriste. ».

Certes il ne peut pas se permettre de se brouiller avec Donald Trump son plus grand allié. Mais il y a un monde entre accepter formellement un texte, et l’appliquer sur le terrain.

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