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Pour la première fois depuis les élections régionales de 2024, le Parti socialiste a réuni mardi soir l’ensemble des partis de gauche pour discuter d’une possible majorité à Bruxelles. Autour de la table : le PS, Ecolo, Groen, Vooruit, le PTB… et la Team Fouad Ahidar.
Une présence qui étonne, voire qui dérange. Fouad Ahidar, élu bruxellois, est encore méconnu d’une partie du grand public. Il a pourtant déjà fait parler de lui : une plainte avait été déposée contre lui pour antisémitisme après des propos très controversés sur les Juifs, qualifiés de « psychopathes » et de « terroristes ». Il est aussi accusé par certains de vouloir imposer la charia en Belgique – ce qu’il nie avec force.
Malgré ces accusations, la Team Fouad Ahidar n’est pas visée par le cordon sanitaire, ni sur le plan politique, ni sur le plan médiatique. Ce cordon, tel qu’il est appliqué en Belgique, vise avant tout les partis d’extrême droite comme le Vlaams Belang, considérés comme antidémocratiques, xénophobes ou liberticides, et dont les idées contreviennent à la Convention européenne des droits de l’homme. La formation de Fouad Ahidar ne rentre pas dans cette catégorie.
Veto
Cela ne signifie pas pour autant qu’elle soit la bienvenue partout. Certains partis, comme le MR et la N-VA, ont clairement mis leur veto à toute collaboration avec cette formation. Une exclusion politique, mais pas un cordon sanitaire formel. Ce rejet vient principalement de la droite. À gauche, en revanche, les discussions restent ouvertes : la présence de la Team lors de la réunion de mardi soir en est une illustration.
Il arrive que des voix appellent à l’instauration d’un cordon sanitaire contre des partis comme la Team Fouad Ahidar ou même le PTB. Mais aucun consensus politique ou médiatique ne s’est formé en ce sens. Ces partis ne sont ni xénophobes, ni antidémocratiques, ce qui les place en dehors du périmètre d’un tel dispositif.
La question reste sensible. Mais pour l’instant, la Team Fouad Ahidar n’est pas tenue à l’écart par un cordon sanitaire – même si elle reste politiquement controversée.
