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La terre est très sèche, partout dans le pays. Il manque entre 10 et 15 cm d'eau par mètre carré, depuis trois étés consécutifs. "Si on a de nouveau un été très sec comme l'année passée, il y aura des restrictions dans beaucoup de communes flamandes", explique Alain Dassargues, professeur en hydrologie et environnement à l'Université de Liège. "Du côté wallon, ça arrivera, mais plus tard".
Il y a en réalité de grandes différences entre la Flandre et la Wallonie au niveau de l'approvisionnement en eau. En Flandre, 40% de l'eau potable vient de l'eau de surface, qui est moins disponible lorsqu'il fait chaud car elle s'évapore plus facilement. En Wallonie, 80% de notre eau potable est puisée sous terre, et l'hiver a rechargé les nappes phréatiques.
La "guerre de l'eau"?
"Actuellement, la Wallonie fournit de l'eau à la Flandre et à Bruxelles. Les Flamands essaient de multiplier les pompages près de la frontière linguistique pour pomper les mêmes aquifères que nous. C'est le jeu normal. Mais dans la gestion commune de ces aquifères, il peut y avoir des tensions".
La presse flamande parle de "guerre de l'eau", car leur agriculture, surtout en Campine, est très développée et a besoin de beaucoup d'eau pour les fraises et les tomates notamment. A Anvers, depuis ce vendredi, il est interdit d'extraire de l'eau des cours d'eau. Jamais ce type de décision n'avait été prise aussi tôt dans la saison.