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Le nombre de cas d'Ebola augmente encore en RDC

(Belga) Les cas d'Ebola dans le nord-est de la République démocratique du Congo, où une épidémie a été déclarée dans la province du Nord-Kivu le 1er août dernier, ont atteint le nombre de 500, a indiqué mercredi Oxfam Solidarité, relayant le dernier bilan de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) en date du 10 décembre. 452 "cas confirmés" et 48 "cas probables" sont en effet recensés sur place, des personnes qui ont contracté la maladie à un moment ces derniers mois et dont au moins 289 sont décédées.

Selon Oxfam, les cas observés restent confinés dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, deux provinces limitrophes de l'Ouganda et du Rwanda (l'Ituri a également, à son extrémité nord, une frontière commune avec le Soudan du Sud). Cependant, l'organisation, présente sur place depuis longtemps, notamment au Nord-Kivu en proie aux conflits armés, observe que la zone concernée par le virus s'étend: le "nombre de cas a augmenté à un rythme plus rapide et le virus s'est propagé plus loin qu'avant", s'inquiète-t-elle. Les mesures mises en place sur le terrain par différents acteurs sont "efficaces", indique pourtant Schéhérazade Bouabid, de la communication d'Oxfam. Pour Oxfam, concrètement, il s'agit entre autres "d'installation de stations de lavage des mains avec de l'eau chlorée, ou encore d'efforts de sensibilisation des communautés sur les pratiques à risque et sur comment se protéger contre le virus". "Les mesures sont efficaces, mais on doit encore augmenter notre capacité de réponse, avec les autres acteurs de terrain", constate-t-elle. "Il y a eu récemment de nouveaux cas à la frontière avec le Rwanda, mais aussi à Butembo (plus au nord, dans la province du Nord-Kivu, en bordure du parc des Virunga, NDLR), qui semble être devenue la nouvelle 'zone rouge' de l'épidémie". Inquiétant également: une nouvelle hausse du nombre de cas à Mangina, près de Beni, où une baisse avait précédemment été constatée. Le 6 décembre, jeudi dernier, le ministre congolais de la Santé, le Dr Oly Ilunga Kalenga, avait prévenu que l'épidémie d'Ebola qui sévit dans l'est de la RDC "va encore durer quelques mois". C'est la dixième épidémie d'Ebola que connait le pays, alors que la situation est particulièrement délicate à l'approche des élections générales du 23 décembre, qui doivent permettre à la RDC de tourner la page Kabila. La recrudescence "de violence et d'instabilité à l'approche des élections" est une menace supplémentaire bien réelle dans la lutte contre Ebola, car "la réponse pourrait être ralentie voire suspendue", prévient Oxfam mercredi. "Chaque fois que cela s'est produit, le virus est devenu beaucoup plus puissant". Environ 150 personnes touchées par Ebola ont pu être guéries, selon le décompte qui avait été donné par le ministre il y a quelques jours. Le virus Ebola provoque une maladie aiguë et grave, souvent mortelle chez l'homme. Il a été "découvert" en 1976, quand il s'est manifesté simultanément à deux endroits dans ce qui est aujourd'hui le Soudan du Sud et la RDC. La rivière Ebola, proche du lieu congolais de cette premire flambée, a donné son nom au virus qui est généralement transmis à l'homme par des animaux avant de se propager dans la population. (Belga)

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