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L'écrivaine belge à succès Alia Cardyn présente son nouveau roman "Archie": le fils d'une toxicomane au destin poignant

L'écrivaine belge Alia Cardyn était l'invitée d'Alix Battard ce mardi midi dans le RTL INFO avec Vous. Elle est de retour avec un cinquième roman intitulé "Archie". Ce n'est pas le fils de Meghan et Harry mais le fils d'une toxicomane. 

D’abord, est-ce que c’est le prénom de Meghan et Harry qui vous a inspiré le prénom de ce personnage principal ?

"Non, j’ai toujours adoré ce prénom. Si j’avais eu un quatrième enfant et si cela avait été un fils, je l’aurais appelé Archie."

Le destin de votre Archie, c’est tout l’inverse. Il est le fils d’une mère toxicomane. Dans l’histoire, Archie va d’ailleurs découvrir l’histoire de sa naissance et le fait qu’il a dû être sevré à la naissance. Pourquoi vous vouliez écrire sur ce thème ?

"C’est un thème dont j’ai entendu parler quand j’étais dans mes recherches pour mon précédent roman en néonatologie en 2019 et j’ai tout de suite pensé que c’était un thème très intéressant, jamais abordé en littérature àma connaissance. J’ai voulu en parler mais il me paraissait fort sombre, donc j’attendais d’avoir le contre-poids profondément lumineux et il est arrivé avec le sujet sur l’école."

Dans votre précédent roman "Mademoiselle Papillon" vous parliez déjà des infirmières. Leur travail vous a marqué à ce point ?

"Oui c’et vrai que j’ai été fort touchée par leur travail. En 2018, j’ai voulu leur rendre un premier hommage, puis assez naturellement je ne cherche jamais vraiment de sujet pour mes romans mais ce sujet est arrivé comme ça et évidemment que pour le sevrage d’un bébé d’une mère toxicomane, le rôle d’infirmier est capital, essentiel. Donc, aux premières loges, il devait à nouveau y avoir un personnage infirmier."

Et comme pour tous vos romans, avant d’écrire, vous allez sur le terrain. Vous avez rencontré les gens du métier. Qui précisément pour ce roman ?

"Il y avait d’une part, les infirmiers, les médecins et les psys pour la question du sevrage à la naissance mais il y avait aussi de fabuleuses interviews à travers le monde, des experts sur l’école, sur l’école idéale, ce que nous souhaiterions offrir comme enseignement aux enfants."

C’est l’autre grand thème de votre roman: l’école démocratique. C’est quoi le principe ? Cela existe ?

"Oui, il y en a plusieurs à travers le monde. Je voulais un symbole fort, donc j’ai pris cette pédagogie là mais cela aurait pu être une autre. A l’école démocratique, les enfants sont libres d’apprendre ce qui les intéresse vraiment. La plus vieille école a 100 ans, elle se trouve en Angleterre. Le programme scolaire est basé en partie ou totalement sur ce que l’enfant a envie d’apprendre. On remarque que cela fonctionne très bien. Alors est-ce que cela fonctionne pour tout le monde, je ne sais pas mais je trouvais que c’est une belle manière d’aborder le thème de l’école qui pour moi est très cher parce que j’associe fort les enseignants aux infirmiers, ce sont pour moi deux métiers fondamentaux dans notre société et qui ne sont souvent pas assez portés je trouve par les politiques en place."

Archie grandit donc en institution. Il a 16 ans. Il est doué pour les mots. Il a une maturité énorme pour son âge. Il se sent en cage et pour lui l’école démocratique c’est la possibilité d’en sortir ?

"Oui. J’ai écrit ce roman pendant le confinement entre 17h et 20h, parce que le reste du temps j’avais mes enfants, et j’avis très envie de parler de ces moments importants dans une vie, même quand le quotidien nous enferme, même quand on semble ne plus avoir de libertés, on a toujours en tant qu’être humain cette capacité, cette force incroyable de nous connecter à notre capacité aux rêves et à construire le monde un peu plus à notre image. Et Archie, c’est vraiment ça. Il n’est pas heureux dans son institution et il décide de la quitter pour marcher vers cette école qui le fait rêver en Bretagne, un endroit sublime, et il va décider de faire ce choix qui est un peu à la portée de tout le monde. Et je trouvais que c’était un moment important pour avoir ce genre de message. Il y a de la peur mais c’est important de donner de la place à ce rêve qui nous apporte tellement de joie."

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