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Depuis ce week-end, le salon de l'auto est de retour sur le site de Brussels Expo et parmi les véhicules exposés, il y a de nombreux modèles de marques chinoises. Des véhicules qui prennent de plus en plus de place sur le marché européen.
BYD, Xpeng ou encore Leap Motor, au moins 13 marques de voitures chinoises sont présentes au salon de l'automobile. C'est deux fois plus qu'en 2023 et leurs ambitions sont claires : vendre de l'électrique sur le marché européen et avec des segments très diversifiés. Cela va de la petite citadine à 18.400 euros de chez Leap Motor à 86.500 euros chez Hongqi et cela touche aussi bien les particuliers que les entreprises.
La question est intéressante, mais on n'y est pas encore. Pour l'instant, ces marques représentent 2 à 3 % des parts de marché à l'échelle européenne, tous moyens de propulsion confondus. L'entreprise BYD, chez nous, n'a vendu que 2.498 voitures l'an dernier. C'est moins de 1 % du marché des voitures neuves et c'est huit fois moins de ventes que le groupe Tesla, mais sa présence commerciale est très récente chez nous.
Pour un nouveau venu, ce qu'il faut surtout regarder, c'est la croissance de ses ventes. Et là, la performance est très impressionnante. Les ventes de BYD ont quadruplé en un an et aujourd'hui, on voit que ces marques s'imposent et elles se servent de ce salon de l'auto pour gagner la confiance des consommateurs.
Concurrence saine ou déloyale ?
L'entrée de ces nouvelles marques, d'un côté, elle favorise la concurrence. Ce qui peut se traduire notamment par une baisse des prix et une augmentation des choix pour les consommateurs belges. Mais, d'un autre côté, c'est une arme à double tranchant : un défi de taille pour l'industrie automobile européenne qui, selon les spécialistes, a déjà dix ans de retard sur la maîtrise de la technologie. La concurrence chinoise nous fait courir plus vite, disait encore ce week-end le directeur général de Renault.