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Elle perd son fils et sa sœur en quelques années : connaissez-nous le drame derrière la légende de Sissi l’impératrice ?

Par RTL info avec Luc Gilson
Sissi, impératrice d’Autriche, n’est pas qu’une héroïne de fiction. Derrière la légende, il y a Elisabeth de Wittelsbach, une vie marquée par la tragédie.

Vous connaissez peut-être la Sissi sublimée à l’écran par Romy Schneider. Mais avant de devenir un mythe, elle fut Elisabeth de Wittelsbach, née en Bavière. Comme le rappelle l’historien Noé Vagner-Clévenot dans C’est arrivé un jour, c’est à seulement seize ans, en 1854, qu’elle épouse l’empereur d’Autriche François-Joseph. Un mariage qui fait d’elle l’impératrice d’Autriche et la Reine de Hongrie, dans un Empire qui regroupe alors de nombreux territoires au cœur de l’Europe.

Une femme en quête de liberté

À Vienne, l’impératrice supporte mal la vie de la cour. « Elle n’arrive pas à se conformer au cérémonial très lourd, ce qui provoque chez elle de graves problèmes de santé », explique Noé Vagner-Clévenot. Peu à peu, les voyages deviennent pour elle « un rituel, une manière de préserver sa santé mentale ». Elle se décrit elle-même comme une mouette, insaisissable, attirée par les horizons lointains. Cet anticonformisme et cette aspiration à la liberté font d’elle l’une des figures les plus atypiques de son temps.

Un destin frappé par la tragédie

Le drame accompagne Sissi tout au long de sa vie. Elle perd son fils, l’archiduc Rodolphe, qui se suicide en 1889, et sa sœur Sophie dans l’incendie du Bazar de la Charité à Paris. En 1898, à Genève, alors qu’elle séjourne en cure, son destin bascule. « Elle croise par hasard Luigi Lucchini, un anarchiste italien, qui voulait initialement frapper une autre tête couronnée », raconte l’historien. L’homme la poignarde sur le quai du Léman, alors qu’elle s’apprêtait à prendre un bateau à vapeur comme une simple passagère.

Du drame à la fiction

Transportée à son hôtel, Sissi meurt à 60 ans, laissant un empereur dévasté et une Europe bouleversée. « Le mythe, déjà construit autour de sa beauté est définitivement consacré par sa mort tragique », souligne Noé Vagner-Clévenot, qui qualifie sa trajectoire de « destin d’héroïne de romans ». Sa vie hors norme et son destin romanesque allaient inspirer la littérature et le cinéma.

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