Réveil à l’aube et quatre heures de piano par jour : Mahaut, une jeune prodige de Rixensart, rêve d’une carrière internationale

« J’ai commencé quand j’avais 6 ans. Au début, je travaillais un petit peu, mais pas énormément. Quand j’ai commencé à faire mes premiers concours, il y a eu un déclic qui s’est fait », confie Mahaut Ska, âgée aujourd’hui de 15 ans.

Cette adolescente originaire de Rixensart, dans le Brabant wallon, est la plus jeune élève du conservatoire royal de Bruxelles où elle se rend presque chaque jour pour de précieuses leçons de piano.

Mahaut a fini brillamment ses études en juin dernier, en passant par le jury central. Elle peut désormais se concentrer exclusivement sur sa passion. « Elle a évidemment une très grande maturité musicale et artistique. Pour son jeune âge, elle amène beaucoup de finesse, de subtilité, de très belles couleurs », estime Gabriel Teclu, professeur de piano au conservatoire de Bruxelles.

« On est dans le bon. Mais de mon point de vue, c’est un peu rapide. On peut refaire, sans précipiter. J’avais noté d’avoir plus de calme. C’est comme de la porcelaine que tu n’as pas envie de casser », conseille-t-il à son élève.

« Lorsqu’on est jeune, on a une énergie très juvénile qui n’attend qu’à se montrer. Je crois que pour être un bon pianiste, il faut presque oublier le fait d’être pianiste pour aller au-delà du piano », ajoute le professeur de musique.

Pour en arriver là, Mahaut se réveille souvent à l’aube, pour s’entraîner comme une athlète, dans le salon familial. « J’essaie de m’entraîner au moins 4 heures par jour et parfois un peu plus quand j’ai le temps ». La jeune fille a participé à de nombreux concours, comme l’Eurovision des jeunes musiciens l’an dernier et enchaîne les concerts.

Ses parents se disent parfois dépassés par la passion dévorante de leur fille. « Quand on part plus d’une semaine, on doit prendre absolument avec nous un piano électrique. C’est difficile d’arriver à la convaincre de prendre l’avion et partir pour deux semaines. On l’a fait, mais ce n’est pas évident », confie sa maman.

« Je vibre quand elle joue. Sur scène, j’en ai parfois la larme à l’œil parce que c’est tellement beau. Comme c’est ma fille, c’est un peu une partie de moi-même sur scène. Elle nous offre des moments magiques. C’est magnifique », s’extasie son père.

« J’aime bien finalement le stress avant parce que ce n’est pas toujours chouette et il faut pouvoir le gérer », explique la jeune fille. Mahaut rêve de participer au concours reine Elisabeth, et pourquoi pas, embrasser une carrière internationale.