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« Les hémorroïdes touchent de 30 à 50 % de la population », rappelle le docteur Julien Munck. Selon lui, la maladie reste « très gênante » mais aussi « trop peu évoquée ». Constipation, sédentarité, manque d’hydratation ou encore obésité figurent parmi les principaux facteurs aggravants. Si les femmes sont davantage concernées pendant la grossesse, « les hommes ne sont pas épargnés ». Julien Munck insiste : « Il n’y a pas de cause héréditaire, mais bien des habitudes de vie à corriger. »
Du simple traitement aux interventions
Le spécialiste distingue plusieurs stades de la maladie. Les hémorroïdes internes, les plus courantes, « peuvent se dilater, sortir de l’anus et parfois saigner ». Dans les cas légers, une alimentation riche en fibres et une bonne hydratation suffisent souvent à apaiser les symptômes.
En cas de crise, « on associe un traitement local et des veinotoniques ». Lorsque la gêne devient chronique, des gestes médicaux comme la ligature ou la sclérose peuvent être proposés. La chirurgie reste le dernier recours, notamment pour « enlever définitivement le paquet vasculaire ».
Prévenir et oser consulter
Pour le chirurgien, la clé réside dans la prévention et le dialogue avec son médecin. « Aller consulter, c’est comme faire un entretien au garage », image-t-il. Julien Munck plaide pour une approche globale associant prise en charge médicale et conseils nutritionnels. Il met aussi en garde : « Se faire opérer est parfois douloureux, mais les nouvelles techniques permettent de limiter les suites. » Enfin, il insiste sur deux gestes simples : boire suffisamment et manger des fibres, « les deux piliers d’un transit sain ».
