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À partir du 1er janvier 2025, les femmes de 30 à 65 ans pourront bénéficier d’un nouveau dépistage plus efficace pour détecter le cancer du col de l'utérus. Simple et gratuit, il marque une avancée majeure dans la prévention de cette maladie qui touche chaque année plus de 600 femmes en Belgique.
Le dépistage du cancer du col de l'utérus s'améliore avec l'introduction d’un test plus efficace pour les femmes âgées de 30 à 65 ans.
Comme l'explique Christine Gilles, cheffe du département de gynécologie-obstétrique au CHU Saint-Pierre, le prélèvement reste le même : "Pour la patiente, ce n'est pas grand-chose puisqu'elle doit toujours aller chez son gynécologue ou chez son généraliste pour faire un frottis du col utérin".
La véritable innovation réside dans l’analyse réalisée à partir du prélèvement.
Ce nouveau test permet de détecter avec une précision accrue la présence du papillomavirus humain (HPV), responsable de la majorité des cancers du col de l’utérus.
"Toutes les femmes de 30 à 65 ans pourront se faire dépister gratuitement tous les cinq ans avec le nouveau test. C'est vivement recommandé", souligne Frank Vandenbroucke, ministre fédéral de la Santé publique.
La prévention, un enjeu majeur
Chaque année, en Belgique, 200 femmes meurent des suites de ce cancer.
Pour réduire ces chiffres, les experts insistent sur la complémentarité entre la vaccination contre le papillomavirus et le dépistage systématique.
Véronique Le Ray, directrice médicale à la Fondation contre le cancer, rappelle : "La Fondation contre le cancer incite tout le monde à se faire vacciner, à se faire dépister de façon systématique. Comme ça, on peut arriver à suivre les données et aussi arriver à éliminer tous les cancers qui sont liés au papillomavirus".
Un dépistage adapté selon l’âge
Le frottis classique, bien que moins précis pour les femmes de plus de 30 ans, reste recommandé pour les plus jeunes.
En effet, pour les moins de 30 ans, ce type de dépistage reste le plus adapté.
Cependant, une statistique préoccupante subsiste : 40 % des femmes n’ont jamais réalisé de frottis. Un constat qui souligne l’importance de sensibiliser davantage la population.


















