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« J’ai consulté 21 gynécos et je ne savais toujours pas de quoi je souffrais » : Laura Lequeu lève le voile sur cette maladie méconnue qui « ne se guérit pas »

Par RTL info avec Caroline Fontenoy
L’endométriose était au cœur de ce nouvel épisode de Capital Santé. Pour en parler : Laura Lequeu, fondatrice de l’ASBL Toi Mon Endo. Elle a notamment évoqué la méconnaissance de cette maladie, mais aussi ses conséquences.

Fondatrice de l’association Toi Mon Endo, Laura Lequeu était l’invitée de Capital Santé afin de parler d’une maladie malheureusement encore trop méconnue : l’endométriose.

Elle explique tout d’abord en quoi consiste exactement cette maladie : « L’endométriose, c’est une maladie gynécologique et multisystémique chronique. J’insiste sur le multisystémique parce que ça va plus loin que le système gynécologique : ça peut toucher le système digestif, urinaire, pulmonaire, nerveux… C’est vraiment très large, et c’est une maladie qui, aujourd’hui, ne se guérit pas. On peut la soigner, on peut atténuer les symptômes, mais on ne peut pas l’éradiquer ».

Fondée en 2020, l’ASBL Toi Mon Endo est née du parcours personnel de Laura Lequeu, qui est revenue sur les raisons qui l’ont poussée à créer l’association : « Après avoir consulté plus ou moins 21 gynécos, ainsi que quelques gastros et urologues, je me suis rendu compte que je ne savais toujours pas de quoi je souffrais. J’avais mal tous les mois, ça m’empêchait d’aller en cours, de suivre parfois mon cours de danse, etc. Mais je ne savais pas ce que j’avais, et tout le monde me répétait que c’était normal. Il y a un moment où je me suis dit : « Non, ce n’est pas normal. Pourquoi mes copines ne souffrent pas comme ça quand elles ont leurs règles ? » Et donc, après avoir été diplômée en Sciences Po, j’avais envie que ça change. C’est comme ça que j’ai décidé de créer l’association ».

Produit par l’ASBL, le court-métrage Derrière le sourire raconte l’histoire d’une adolescente atteinte d’endométriose, en proie à l’incompréhension et à la souffrance liée à cette maladie. Le but de ce film est double : permettre à chaque femme de s’identifier, et de sensibiliser la population. « Le but, c’est que quiconque regarde ce film puisse s’identifier : que ce soit un père, un frère, une mère, une grand-mère, une sœur, n’importe qui. Que cette personne puisse se dire : « J’ai un rôle à jouer pour faire avancer la cause de l’endométriose. Soit c’est une jeune fille qui va se reconnaître directement, soit ce sera une sœur, une cousine, ou que sais-je, qui pensera à quelqu’un et relayera le message. Mais il y a aussi l’envie de sensibiliser les hommes. J’ai envie de dire qu’eux aussi ont un rôle à jouer ».

À retrouver également dans ce podcast :

Qu’est-ce que l’endométriose, exactement ?

Comment soulager les douleurs liées à cette maladie ?

Vers qui se tourner en cas d’endométriose ? Existe-t-il des spécialistes de confiance ?

Comment concilier endométriose et vie professionnelle ?

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