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Alors que le soleil s’annonce généreux dans les jours à venir, c’est le moment idéal pour aller respirer l’air pur des forêts. Une sortie qui, au-delà du plaisir des yeux, agit en profondeur sur notre santé physique et mentale.
Le printemps est bien installé, et avec lui, une explosion de vie dans les sous-bois. "La forêt est splendide. Les oiseaux sont déchaînés, tout reverdit. Et donc rien que pour la beauté du spectacle, ça vaut la peine de se balader", s’enthousiasme Gilles Goetghebuer, rédacteur en chef du magazine Sport et Vie. Mais au-delà de la contemplation, il souligne les effets bénéfiques, scientifiquement étudiés, d’une balade en forêt.
Un apaisement grâce à la couleur verte
Notre organisme réagit instinctivement à cet environnement naturel. "Le premier bienfait, c'est tout bête, mais c'est le vert", explique Gilles Goetghebuer. "Nous, les hommes, avons évolué pendant des milliers de générations dans la nature. Et cela ne fait que deux ou trois générations que nous vivond dans un environnement urbain, coupé du vert". Résultat : notre corps serait en manque de cette couleur omniprésente dans la nature, ce qui provoquerait un véritable effet apaisant.
En forêt, la baisse de la pression artérielle, la diminution du rythme cardiaque ou encore l’amélioration des fonctions cardiovasculaires ont été observées. "Il y a même eu une étude qui montrait que des cyclistes placés (en laboratoire) dans un environnement vert pédalaient mieux que ceux dans un environnement rouge", ajoute-t-il.
Les arbres, des alliés pour notre immunité
Mais la forêt offre bien plus que du calme visuel. L’air que l’on y respire est chargé de phytoncides, des molécules volatiles produites par les arbres pour se défendre et communiquer entre eux. "Ces substances renforcent notre immunité", ajoute le spécialiste.
Un effet antidépresseur formidable
Autre découverte intrigante : les mycobactéries vaccae, de petites bactéries présentes dans le sol. "Elles sont libérées quand on foule la tourbe", précise Gilles Goetghebuer. "Des études ont montré que lorsqu’on les injecte à des souris dépressives, elles vont beaucoup mieux. Elles ont un effet antidépresseur formidable. On peut penser que c’est la même chose pour nous".
Courir en forêt, une cure amplifiée
Et pour ceux qui aiment courir, les bienfaits sont encore plus marqués. "En courant, on respire plus profondément, jusqu’à 200 litres d’air par minute. On inhale donc davantage de phytoncides et on remue plus le sol, ce qui libère plus de mycobactéries. L’avantage est décuplé", explique-t-il.
La forêt apparaît ainsi comme un véritable "soin" gratuit et accessible, à portée de pas. Une manière simple et naturelle de prendre soin de soi, physiquement comme mentalement.


















