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Malgré un calme apparent, la tension monte au Centre spatial guyanais de Kourou, où Ariane 5 propulsera à 09h15 (14h15 HB) la sonde Juice vers Jupiter.
Le site de Kourou se remplit progressivement, à moins de deux heures du lancement. La météo, qui fera planer le risque d'un report jusqu'à la dernière seconde, s'améliore, se réjouit le directeur de la communication de l'ESA, Philippe Willekens. La crainte d'un rassemblement lié à la contestation contre la réforme des retraites en France semble également écartée.
Deux cents invités seront répartis sur trois sites d'observation. Le roi Philippe et le prince Gabriel se trouveront, eux, au niveau de "Jupiter", dans un amphithéâtre situé à 12 kilomètres du pas de tir. Ils auront l'occasion de prendre place sur la terrasse attenante pour le lancement et devraient voir la fusée fendre le ciel sur leur droite.
Ensuite, comme l'ensemble des personnes présentes et les dizaines de journalistes accrédités, ils devront se contenter de scruter les informations en provenance du grand écran placé face à eux, derrière la salle de contrôle.
La première étape consistera en une poussée visant à atteindre une vitesse de 28.000 km/h pour amener Juice jusqu'à une orbite de libération. Il faudra ensuite attendre les premières "réactions" du satellite. Dès que des signes de vie seront perçus, les cellules solaires pourront être déployées et commencer à charger. On pourra alors considérer la mission accomplie.
Si le lancement devait être annulé, il sera reporté de 24 heures jusqu'à ce que s'ouvre une fenêtre très précise, de moins d'une minute. Une procédure qui, dans le pire des cas, pourrait se répéter jusqu'à la fin du mois. Mais malgré les caprices de la météo guyanaise et les nuages qui s'amoncellent dans le ciel de Kourou ce jeudi, personne ne semble envisager un tel scénario.
