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Poser un pied sur la Lune, c’est d’abord une démonstration de force, un enjeu géostratégique majeur dans cette guerre de l’espace à laquelle se livrent les grandes puissances de ce monde. Mais c’est aussi une étape indispensable pour pouvoir un jour se poser sur Mars, et enfin, la promesse d’un accès aux ressources énergétiques de la Lune qui pourrait bien un jour sauver notre planète.
C’est donc elle que se disputent les grandes puissances depuis des décennies. La Lune ou ce nouveau territoire à conquérir. « Les premiers qui poseront le pied sur la Lune démontreront au monde entier leur suprématie technologique, scientifique, géopolitique aussi. Et il y a un véritable bras de fer qui se joue entre la Chine et les États-Unis. Et forcément, les Américains veulent absolument être les prochains », explique Pierre-Emmanuel Paulis, responsable pédagogique à l’Euro Space Center.
Montrer sa puissance et viser d’ores et déjà l’étape d’après, bien plus loin. La planète Mars, à 65 millions de kilomètres de la Terre. Remettre un pied sur la Lune ne serait en réalité qu’une étape intermédiaire. « C’est une répétition générale qui est nécessaire si on veut pouvoir atteindre un jour la planète Mars. L’idée du projet, c’est de construire une station en orbite autour de la Lune et une base au sol. Là, on y testerait toutes les technologies qui sont nécessaires si on veut pouvoir parcourir les 6 mois de voyage qui nous séparent jusqu’à la planète Mars », détaille Coralie Byttebier, monitrice spatiale à l’Euro Space Center.
Conquérir la Lune, c’est aussi la promesse d’une nouvelle source d’énergie, capitale pour l’avenir de notre planète. « Ce qui nous intéresse sur la Lune, c’est la présence de l’hélium 3, un isotope de l’hélium, présent en abondance à la surface de la Lune, mais quasi inexistant sur la Terre. Ce qui permettrait la fusion nucléaire et serait donc une solution à nos besoins énergétiques quasi infinis, et surtout sans produire de déchets radioactifs », ajoute Pierre-Emmanuel Paulis.
L’homme pourrait bien remettre un pied sur la Lune lors de la mission Artémis III. Elle est prévue d’ici 4 ans, menée par la NASA. En cas de succès, cette mission marquerait une fois encore l’hégémonie américaine dans la conquête de l’espace.

















