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Le désarmement du Hamas, prévu dans le cadre du plan du président américain Donald Trump visant à mettre fin à la guerre à Gaza, est « hors de question », a affirmé ce samedi un responsable du mouvement islamiste palestinien à l’AFP. « La remise des armes proposée est hors de question et n’est pas négociable », a affirmé ce responsable sous couvert d’anonymat.
Israël et le Hamas ont conclu jeudi en Egypte un accord de cessez-le-feu, entré en vigueur vendredi, prévoyant une libération des otages retenus à Gaza dans les 72 heures contre des prisonniers détenus par Israël.
Cet accord est basé sur un plan annoncé fin septembre par Donald Trump pour mettre fin à deux ans de guerre dévastatrice dans le territoire palestinien.
La deuxième phase de ce plan en 20 points, au cœur de divergences entre Israël et le Hamas, concerne le désarmement du mouvement islamiste, l’exil de ses combattants et la poursuite du retrait par étapes d’Israël de Gaza.
Des négociations «plus complexes»
Les négociations pour cette deuxième phase seront « plus complexes », a également affirmé ce samedi Hossam Badran, un responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas.
« La deuxième phase des négociations nécessite des discussions plus complexes et ne sera pas aussi facile que la première phase », a-t-il déclaré dans une interview à l’AFP. « Il y a beaucoup de complications et de difficultés, ce qui nécessite des négociations peut-être plus longues », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, selon lui, l’idée d’expulser les membres du Hamas de Gaza, prévue dans le plan de paix, est « absurde ». « Les dirigeants du Hamas présents dans la bande de Gaza se trouvent sur leur terre, celle où ils ont vécu, parmi leur famille et leur peuple. Il est donc naturel qu’ils y restent », a affirmé Hossam Badran. « Parler d’expulser les Palestiniens, qu’ils soient membres du Hamas ou non, de leur terre est absurde et insensé », a-t-il ajouté.
Plus de 500.000 personnes sont arrivées à Gaza
Par ailleurs, la Défense civile de la bande de Gaza a annoncé ce samedi que plus de 500.000 personnes étaient revenues dans le nord du territoire palestinien depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu avec Israël, la veille à 09h00 GMT.
« Plus de 500.000 personnes (…) sont arrivées à Gaza entre hier et maintenant », a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du mouvement islamiste palestinien Hamas.
L’armée israélienne a mis en garde la population de la bande de Gaza vendredi après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, indiquant que plusieurs zones du nord du territoire, ravagé par plus de deux ans de guerre, restaient dangereuses et appelant les civils à ne pas s’approcher des troupes israéliennes encore présentes dans le territoire.


















