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La Bourse de Paris avançait de 0,74% mercredi, tirée par le poids lourd LVMH, qui permet à la cote parisienne de progresser un peu plus que les autres places européennes, hésitantes compte tenu des incertitudes économiques.
L'indice vedette CAC 40 progressait de 56,90 points à 7.989,51 points vers 09H50. Mardi, il avait perdu 1,40% pour terminer à 7.932,61 points, au plus bas depuis le 29 février.
La Bourse de New York a de son côté terminé en ordre dispersé mardi, passant globalement outre l'incertitude au Moyen-Orient, la remontée des taux obligataires et des propos prudents du président de la banque centrale américaine (Fed).
"Le marché reste sur la défensive cette semaine, toujours impacté par les moindres anticipations de baisses de taux de la Fed et par les risques d’escalade des tensions entre Israël et l’Iran", commente Xavier Chapard, stratégiste de LBPAM.
Le patron de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que "les dernières données macroéconomiques" n'avaient "clairement pas renforcé (la) confiance" des membres de l'institution quant au retour de l'inflation vers son objectif de long terme, soit 2% par an.
"Les données récentes (...) indiquent qu'il faudra probablement plus de temps que prévu pour atteindre cette confiance", a déclaré le président de la Fed, qui a ajouté que "si l'inflation élevée persiste, nous pouvons maintenir le niveau actuel (des taux) aussi longtemps que nécessaire".
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt de l'Etat français à 10 ans s'établissait à 3% vers 07H50 GMT. Mardi il avait terminé au-dessus des 3% pour la première fois depuis le 30 novembre.
Quant à la Banque centrale européenne (BCE), sa présidente Christine Lagarde a affirmé mardi à Washington que la BCE était "dépendante des données mais pas de la Fed" en ce qui concerne le calendrier de baisses des taux, notamment.
La situation géopolitique au Moyen-Orient continue d'être suivie par les investisseurs. Israël veut faire payer à l'Iran le prix de son attaque sans précédent contre le territoire israélien, malgré les appels internationaux à la retenue.
LVMH atone mais rassurant
Le numéro un du luxe LVMH a annoncé mardi des ventes en recul au premier trimestre de 2% sur un an, à 20,7 milliards d'euros, en ligne avec les prévisions des analystes, souffrant d'une comparaison défavorable par rapport au contexte de 2023 et notamment d'un ralentissement de la consommation chinoise.
"La direction a confirmé que les transactions de mars de la section mode et maroquinerie sont conformes à la moyenne du premier trimestre, ce qui devrait rassurer quelque peu sur la stabilité des tendances de la demande", soulignent les analystes de Jefferies.
"La croissance du chiffre d'affaires au premier trimestre - à remettre en perspective avec les craintes récentes de janvier que les revenus soient en baisse - est une étape cruciale et significative vers un scénario d'atterrissage en douceur sur l'année 2024 de LVMH et du secteur dans son ensemble", estime de son côté Luca Solca, analyste pour Bernstein.
Le titre de LVMH progressait de 2,58% à 801,80 euros.
Derichebourg attaqué
Le groupe de recyclage et de propreté Derichebourg a annoncé mardi qu'une cyberattaque menée en novembre 2023 lui a fait perdre 15 à 20 millions d'euros. Son titre reculait de 5,66% à 4,13 euros.
Vinci vole vers Edimbourg
Le géant français du BTP et des infrastructures Vinci a annoncé mercredi un accord pour racheter 50,01% des parts de l'aéroport d'Edimbourg "pour un prix de 1,27 milliard de livres sterling", soit près de 1,5 milliard d'euros. Son action gagnait 0,94% à 113 euros.