« C’était pour le live » : la mère du streamer Jean Pormanove s’exprime pour la première fois après le décès de son fils

Le 18 août dernier, Raphaël Graven, plus connu sous le pseudonyme Jean Pormanove, est décédé en direct sur la plateforme de streaming Kick, après douze jours de diffusion continue. Ce dimanche 31 août, sa mère, Joëlle Graven, a pris la parole pour la première fois dans l’émission Sept à Huit.

Très émue, elle confie avoir assisté aux derniers instants de son fils : « Il est parti, il a eu un râle, il a tourné sa tête du côté de la caméra et sa respiration s’est arrêtée. J’aurais préféré ne pas voir. » Malgré la douleur, elle souhaite aujourd’hui « rendre hommage » à Raphaël, qu’elle décrit comme un homme « généreux ».

« Il ne se sentait pas en danger »

Les circonstances du décès de Jean Pormanove ont suscité une vive émotion, notamment en raison des humiliations et violences subies à l’écran. Certains de ses derniers messages évoquaient un mal-être croissant : il disait vouloir se « barrer ».

Mais pour sa mère, il ne s’agissait pas d’un appel à l’aide urgent. « Le dimanche soir, je l’ai appelé et il m’a dit ‘ça va maman, ne t’inquiète pas’. Il m’a rassuré », raconte-t-elle. Elle ajoute : « Il m’a souvent dit ‘maman, appelle la police’, mais c’était pour le live », estimant que son fils « ne se sentait pas en danger ».

Aucune plainte déposée

Joëlle Graven n’a pas porté plainte contre les autres streamers présents régulièrement avec son fils, notamment ceux connus sous les pseudonymes de NarutoVie et Safine, qui nient toute implication dans sa mort.

Le 21 août, le procureur Damien Martinelli a indiqué dans un communiqué que « le décès n’est pas en lien avec l’intervention d’un tiers ». L’autopsie conclut à des causes « probablement médicales et/ou toxicologiques ». Au cœur de la polémique, la plateforme Kick, d’origine australienne, a été sommée de revoir ses règles de supervision et de modération après un échange avec l’Arcom, autorité de régulation du numérique en France.

Clara Chappaz, ministre française chargée du Numérique, a dénoncé « une horreur absolue » et annoncé vouloir engager des poursuites contre Kick pour « manquement ».