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Le conseil d'administration de Telecom Italia (TIM) a approuvé dimanche l'offre ferme pour son réseau fixe soumise par le fonds d'investissement américain KKR, associé au gouvernement Meloni, a appris l'AFP de source proche du dossier.
Le groupe italien de télécommunications défie ainsi ouvertement son principal actionnaire, le géant français des médias Vivendi, qui est opposé à la cession du réseau et juge largement insuffisante la proposition de KKR.
Le montant de l'offre du fonds pour le réseau varie entre 20 et 23 milliards d'euros, sujet à certaines conditions, dont environ une dizaine de milliards d'euros de dette.
Cette proposition reste loin des attentes de Vivendi, premier actionnaire de Telecom Italia avec une part de 23,75%, qui misait sur 31 milliards d'euros.
Si le projet se concrétise, malgré les nombreux obstacles qui restent encore à franchir, Telecom Italia deviendrait le premier grand opérateur en Europe à sauter le pas et se séparer de son réseau fixe pour réduire sa lourde dette.
Après une première séance de près de huit heures vendredi et une rencontre informelle samedi, le conseil d'administration de Telecom Italia a tenu dimanche une nouvelle réunion marathon avant de passer au vote.
KKR s'est trouvé un allié de taille, le gouvernement italien, qui compte prendre une participation jusqu'à 20% dans le réseau fixe, pour peser sur les choix d'une infrastructure jugée stratégique.
Vivendi s'est dit prêt à engager une action en justice si l'offre de KKR était approuvée sans être soumise à une assemblée générale extraordinaire des actionnaires.
Une première tentative de KKR de prendre le contrôle de la totalité de Telecom Italia avait échoué en avril 2022, se heurtant, là aussi, au refus de Vivendi qui avait jugé son offre trop basse.



















