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La Russie accuse l'Occident de manipuler le cessez-le-feu pour renforcer l'Ukraine: "L'occasion de gaver à nouveau le pays d'armes modernes"

Moscou affirme que les appels au cessez-le-feu visent à permettre aux pays occidentaux de renforcer militairement Kiev, alors que les tensions sur le front demeurent élevées.

La Russie a accusé ce lundi les pays occidentaux de chercher à instaurer un cessez-le-feu en Ukraine dans le but de réarmer Kiev, qui fait face à des difficultés sur le front contre les forces russes.

Cette accusation a été exprimée par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors de la visite de son homologue hongrois, Peter Szijjarto, à Moscou.

Lavrov remet en question les intentions occidentales

Sergueï Lavrov a critiqué les milieux diplomatiques occidentaux, affirmant que "l'on commence à parler d'un cessez-le-feu comme un moyen de donner un répit à l'Ukraine et de se donner l'occasion de gaver à nouveau l'Ukraine d'armes modernes à longue portée".

Il a ajouté : "Ce n'est certainement pas la voie de la paix", exprimant ainsi ses doutes sur les véritables intentions des pays occidentaux.

Les spéculations sur un éventuel processus de paix entre Moscou et Kiev se sont intensifiées depuis l'élection de Donald Trump aux États-Unis. Celui-ci a promis de mettre un terme au conflit en "24 heures" dès son entrée en fonction en janvier, sans toutefois préciser les moyens par lesquels il entend y parvenir.

La Russie se déclare prête à négocier

Malgré la méfiance à l'égard des intentions des pays occidentaux, Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie était prête à engager des négociations. "Nous sommes prêts à négocier", a-t-il affirmé, précisant que Moscou souhaitait que ces négociations se déroulent "sur la base d'une prise en compte globale des intérêts légitimes de chaque partie".

Depuis le début du conflit, Vladimir Poutine a formulé des exigences strictes pour envisager une cessation des hostilités : la reddition complète de Kiev, la garantie que l'Ukraine ne rejoindra jamais l'OTAN, et la reconnaissance des territoires ukrainiens conquis, soit plus de 18 % du pays.

Ces conditions ont été jugées inacceptables par les pays occidentaux ainsi que par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui appelle à une "paix juste" qui garantirait "la survie" de l'Ukraine.

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne, est l'un des rares dirigeants occidentaux à maintenir un dialogue régulier avec Vladimir Poutine. 

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