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Dimanche après-midi, un avion a quitté Madrid en direction de l’aéroport de Paris Orly. Mais quelques minutes après le décollage, à un peu plus de 2000 m d’altitude, l’appareil percute un oiseau. S’ensuit un moment de panique générale dont se souvient un passager colombien qui a filmé la scène.
« On a commencé à entendre un bruit. La cabine arrière a commencé à se remplir de fumée et c’est là qu’on a commencé à paniquer. Les gens en bas à l’arrière criaient à l’aide parce que l’équipage n’avait pas encore remarqué la fumée », témoigne Giancarlo Sandoval.
Immédiatement, le pilote a opéré un demi-tour pour revenir à son point de départ. L’atterrissage se passe sans encombre. Aucun blessé n’est à déplorer, mais les dégâts sont conséquents. La moitié du nez de l’Airbus A321 est arrachée et le réacteur gauche endommagé.
Les collisions avec les oiseaux sont des problèmes récurrents et constituent une menace importante pour la sécurité de l’appareil. « Si le nez est cassé, que le radar météo est endommagé, on va quand même rentrer, mais il n’y a pas d’incidence sur le vol lui-même. Par contre, le problème qui peut y avoir, qui est le plus sérieux des problèmes, c’est un problème moteur. Parce que s’il y a une quantité d’oiseaux importante ou de gros oiseaux qui sont ingérés dans un des réacteurs, ça pose un problème de perte de puissance, voire de blocage total, de casse », explique Pierre Van Walleghem, ancien pilote et gérant de Brussels Flight Simulators.
Dimanche soir, les passagers ont finalement pu embarquer pour Paris sur un autre vol. Cet incident n’est pas un cas isolé. Chaque année, on recense dans le monde environ 50 000 collisions aériennes avec des oiseaux.
