Partager:
Avant même d’entrer en fonction, Blaise Metreweli, nouvelle directrice du MI6, se retrouve plongée dans une vive controverse. En cause : le passé de son grand-père, Constantine Dobrowolski, présenté comme un espion nazi ayant collaboré avec les forces d’occupation allemandes en Ukraine.
Des documents issus des archives allemandes, dévoilés par le Daily Mail, brossent un portrait accablant de cet homme, surnommé « le bourreau » par les nazis. D’origine ukrainienne, il aurait fait défection de l’Armée rouge pour devenir le principal informateur d’Hitler dans la région de Tchernihiv, sous le nom de code « agent n° 30 ». Il se serait lui-même vanté, dans des courriers adressés à d’autres membres du régime nazi, d’avoir participé à des massacres de Juifs et au meurtre de soldats ukrainiens, concluant ses lettres par « Heil Hitler ».
Recherché par les Soviétiques, qui le considéraient comme « le plus grand ennemi du peuple ukrainien », sa tête avait été mise à prix à hauteur de 50.000 roubles, l’équivalent de 234.000 euros. Le sort de Dobrowolski demeure inconnu, et sa petite-fille, aujourd’hui âgée de 47 ans, ne l’a jamais rencontré.
Une nomination historique
Blaise Metreweli a été nommée début juin à la tête du MI6, devenant la première femme à occuper ce poste depuis la création du service il y a 116 ans. Ayant grandi à l’étranger, elle a étudié l’anthropologie à Cambridge avant d’intégrer les services secrets britanniques en 1999. Elle y a occupé différents postes en Europe et au Moyen-Orient et dirige actuellement le département de la technologie et de l’innovation.
Le ministère britannique des Affaires étrangères a réagi en soulignant que Mme Metreweli n’a jamais connu son grand-père, évoquant une « origine complexe et en partie inconnue, comme c’est souvent le cas pour les personnes ayant des racines en Europe de l’Est ». Le ministère ajoute : « Ce passé alimente sa motivation à faire face aux menaces modernes et à protéger le peuple britannique. »
Une aubaine pour la propagande russe
L’affaire n’a pas tardé à être récupérée par la propagande russe, certains médias proches du Kremlin affirmant que « les services secrets britanniques sont dirigés par la petite-fille d’un collaborateur nazi ».

















