Accueil Actu Monde Europe

Qui est Alice Weidel, la "dame de fer allemande" à la tête de l'extrême droite?

Les Allemandes s'apprêtent à renouveler leur parlement ce dimanche. Intéressons nous à Alice Weidel, surnommée "la dame de fer" allemande à la tête du parti d'extrême droite AfD, l'Alternative pour l'Allemagne. Son parti est deuxième dans les intentions de vote.

Les Allemands s'apprêtent à renouveler leur parlement dimanche. Pour l'instant, le camp conservateur CDU arrive en tête avec 30% des intentions de vote. Il est suivi par l'AfD, le parti d'extrême droite, 2ème avec 20% des voix, devant les sociaux-démocrates du SPD (16%).

L'AfD, l'Alternative pour l'Allemagne, connaît une véritable ascension, grâce essentiellement à une personnalité : Alice Weidel, surnommée "la dame de fer allemande". En référence à Margaret Thatcher, l'ancienne première ministre britannique, une femme politique qu'elle admirait. 

Grande, blonde, les cheveux toujours coiffés en chignon, Alice Weidel a 46 ans. Elle a été élevée dans un milieu aisé et a fait des études d'économie et de gestion. Elle a réalisé un doctorat sur l'avenir du système de rentes en Chine et est banquière. Elle a vécu en Chine et aux États-Unis, elle parle donc le mandarin et l'anglais.

D'abord membre du parti libéral démocrate, elle adhère à l'AfD en 2013 et se lance dans la campagne pour les élections fédérales en 2017. C'est un succès. Le parti entre au Bundestag et devient la troisième force politique. La première en termes d'opposition.

Qu'est-ce qui convainc ses électeurs?

Alice Weidel est perçue comme quelqu'un d'honnête. Elle va droit au but, elle parle bien et est intelligente. C'est une libérale convaincue. Au fil du temps, son discours est devenu de plus en plus dur sur l'immigration. Hostile à l'Union européenne dans sa forme actuelle, elle est pro-Russe. Son principal adversaire : l'islam.

Ce qui plaît aussi, ce sont les détails de sa vie privée. Alice Weidel vit en Suisse, avec une femme d'origine Sri Lankaise. Elle ont adopté deux petits garçons. Et cette orientation sexuelle, elle l'utilise finalement pour rallier encore plus de partisans en argumentant que l'islam homophobe n'a pas sa place en Allemagne.

Elle bénéficie aussi du soutien médiatique de l'équipe de Donald Trump. Le président américain et de son bras-droit, Elon Musk, la soutiennent via le réseau social X? Trump a même fait une apparition virtuelle récemment au cours d'un de ses meetings.

"Remigration"

La crise migratoire de 2015 en Allemagne a certainement joué aussi dans sa popularité et celle de son parti. Aujourd'hui, Alice Weidel plaide pour l'expulsion de millions de personnes et promet de redresser l'économie de son pays, en pleine récession. 

Jugée plus radicale que Giorgia Meloni, la présidente du Conseil des ministres d'Italie, et que Marine Le Pen, l'ex-présidente du Front national, la candidate à la chancellerie allemande utilise souvent le terme "remigration" dans ses discours. Un mot qui était utilisé par les nazis. Son grand-père était d'ailleurs un ancien juge nazi qu'elle dit ne pas avoir côtoyé.

Ultra suivi sur les réseaux sociaux, le site internet de son parti cartonne également. Il y a toutefois peu de chances que ce dernier accède au pouvoir, les autres formations refusant de gouverner avec l'extrême droite.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus