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En août 2025, à Martigues, Sylvia, 43 ans et mère de deux enfants, est violemment battue par son compagnon, Samir M., aujourd’hui mis en examen pour violences mortelles. Après cette agression, Sylvia souffre de douleurs sévères au ventre et à la tête, signes d’une hémorragie interne et d’une rupture de la rate.
Elle appelle les secours. Les pompiers interviennent une première fois, mais Sylvia refuse d’aller à l’hôpital car elle souhaite porter plainte d’abord.
Dans les heures qui suivent, son état se dégrade rapidement. Sylvia appelle à nouveau les secours, à neuf reprises, mais personne ne vient. Sa mère témoigne : « Elle disait qu’elle se faisait dessus, qu’elle était en train de mourir ». Son frère ajoute : « Elle s’est retrouvée seule et elle s’est vue mourir ».
Les enregistrements des appels révèlent un traitement indigne. Lors du premier appel, un opérateur des pompiers lui lance : « Vous croyez qu’on est des taxis ? ». Un autre dit : « Il va falloir arrêter d’appeler. On est venus une fois ».
Le ton est accusateur, méprisant, et les appels sont redirigés au Samu sans réel suivi. Un médecin, après plus d’une heure d’attente, lui conseille de « prendre un taxi » et lui raccroche au nez. Un autre interlocuteur sous-entend qu’elle souffre de troubles psychiatriques : « Je pense que vous avez un problème madame, il va falloir voir un psychiatre ».
Le frère de Sylvia est révolté : « Ma sœur s’est fait fracasser par un malade. Les pompiers, le Samu et la police n’ont pas fait leur travail ». Samir M. est désormais mis en examen pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner.



















