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Dix ans des attentats de Paris : la menace terroriste a-t-elle changé… et pourrions-nous y faire face ? « C’est préoccupant »

Par RTL info
Il y a dix ans, des terroristes islamistes frappaient la France en plein cœur, en tuant 132 personnes au centre de Paris. Une décennie plus tard, sommes-nous toujours sous la menace d’une attaque similaire ?

Une journée d’hommages aux victimes a été organisée ce jeudi à Paris et au stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) dix ans après les attentats jihadistes du 13-Novembre, qui ont durablement marqué l’Hexagone et fait 132 morts et plus de 350 blessés.

Dix ans plus tard, l’émotion reste vive et des questions demeurent : où en est la menace terroriste aujourd’hui, et a-t-elle changé de visage ? Présente sur le plateau du RTL info 19h, Dominique Demoulin, notre référente judiciaire, a tenté de trouver des éléments de réponse.

« Elle a changé parce qu’aujourd’hui le candidat terroriste est très jeune », analyse-t-elle. « Ces dernières années, un tiers d’entre eux avaient moins de 18 ans et chez nous, il n’y a pas longtemps, en mars 2024, c’est même un gamin de 15 ans qui a été arrêté. Ce sont donc de jeunes hommes en quête d’identité qui passent la plupart de leur temps sur des consoles de jeux ou sur les réseaux sociaux. Ils sont généralement fascinés par l’ultra-violence ».

Dix ans après, peut-on redouter une attaque similaire sur notre sol et surtout pourrions-nous y faire face ? « En 2015, il y avait 120 policiers au service antiterroriste de la police fédérale. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 40. C’est tout de même très préoccupant », note-t-elle.

Heureusement, en parallèle, le pays a renforcé la sûreté de l’État et dans une moindre mesure l’OCAM. « Autrement dit, si on peut voir venir la menace, si on peut l’anticiper, on y fera plus facilement face. Mais il n’empêche qu’il reste des points noirs : celui des prisons, par exemple, on sait qu’on se radicalise beaucoup en prison. Aujourd’hui, la surpopulation fait qu’on a du mal à contrôler. J’ai eu au téléphone le criminologue Michael Dantin, qui me disait que la société était plus fracturée que jamais et que c’était dans ces fractures précisément que se développait le terrorisme», note notre référente.

Autrement dit, il n’est pas l’heure de baisser la garde.

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